Une machine de la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) se serait grippée et empêche à plus de 175 mille Sénégalais d’avoir leur carte d’électeur. Mor NDIAYE fait partie de ces citoyens qui risquent de ne pouvoir s’acquitter de leur devoir de citoyen le 20 mars prochain à l’occasion du référendum.
Refusant ce sort qui lui est réservé, le chargé de mission à la Commission nationale de réforme foncière indique être déterminé à se battre afin qu’on le rétablisse dans ses droits. « Nous voulons jouir de nos devoirs de citoyen. Ça veut dire que nous voulons avoir la possibilité de voter dimanche prochain », explique Mor NDIAYE qui n’a pas hésité à se déplacer jusque dans les locaux de Walfadjri pour, précise-t-il, s’adresser directement aux citoyens et aux autorités. Rappelant s’être inscrit le 26 juin 2015, il juge incompréhensible que près d’un an après, les cartes d’électeur ne puissent pas être livrées. Prenant l’exemple du Niger où, d’après ses explications, plus d’un million de personnes s’étaient retrouvées dans la même situation, il trouve invraisemblable qu’une alternative ne leur soit pas offerte. « Le Niger a pu régler ce problème. Donc on ne peut pas concevoir qu’on ne puisse pas régler ce problème », déplore-t-il. Poursuivant, il trouve que l’Etat avait la possibilité de sortir des ordonnances ou des arrêtés, mais, relève-t-il pour s’en désoler, « on nous parle de récépissé ».
Indiquant tenir à son vote, Mor NDIAYE se veut plus précis quant à ses préoccupations : « Nous, notre problème c’est de pouvoir voter le jour j ». Interpellant la Commission électorale nationale autonome (CENA), le sieur NDIAYE s’interroge sur son mutisme concernant cette affaire. « Je ne vois pas pourquoi la CENA ne se prononce pas. Nous ce que nous voulons c’est qu’elle nous dise concrètement ce qu’il y a pour qu’on puisse savoir. Mais si la CENA se tait en tant qu’organe de supervision, nous, nous ne comprenons pas ».
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur et de la Protection civile a convié, en début de semaine, des représentants de l’opposition et du pouvoir en vue de trouver une alternative. Le récépissé proposé a très vite été rejeté par le premier camp.
WALFNET