Pour lutter contre les changements climatiques, le Sénégal compte s’appuyer sur ses ressources propres et sur celles de ses partenaires. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé, qui a présidé hier la journée du Sénégal à la Conférence de Paris sur les changements climatiques. (Envoyée spéciale au Bourget) – Les changements climatiques posent d’énormes problèmes au Sénégal. Parmi ceux-ci, il y a l’avancée de la mer, la perte de la biodiversité, la dégradation des écosystèmes, la rareté de la ressource en eau. Les zones côtières, l’agriculture, l’eau, la pêche, le tourisme et la santé sont les secteurs exposés aux conséquences de ces fléaux.
«La vulnérabilité du Sénégal va s’accroître au regard de la hausse de la température et de la montée des eaux marines», alerte le ministre de l’Environnement et du Développement durable. C’était lors de la célébration de la journée du Sénégal à la Cop 21. C’est pour cette raison que, dans sa Contribution prévue et déterminée au niveau national (Cpdn), le Sénégal a fait une évaluation économique. «Des initiatives ont été menées au niveau national aussi bien sur l’adaptation que sur l’atténuation. Ceci afin d’accroître la résilience nationale, notamment celle des communautés rurales, tout en développant une trajectoire sobre en carbone, appropriée à notre stratégie de développement, le Plan Sénégal émergent», a dit le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé. Pour faire face à ces défis, le Sénégal a besoin de l’aide des partenaires. Toutefois, il mobilisera aussi ses ressources internes. «Au regard de cette analyse, le gouvernement du Sénégal s’est engagé à intégrer ces mesures avec ses propres ressources nationales mais étant donné les nombreux défis, le Sénégal requiert aussi l’appui des partenaires», a souhaité le ministre. A l’échelle nationale, des actions concrètes sont déroulées sur le terrain. Le ministre cite, entre autres, la promotion des projets d’efficacité énergétique dans le bâtiment, les équipements énergétiques, le développement d’alternatives aux bois énergie comme le biogaz, la promotion des énergies renouvelables. L’avancée de la mer était aussi au centre des préoccupations. Selon la directrice de l’environnement et des établissements classés, la mer avance d’au moins 1 mètre chaque année au Sénégal. Les côtes sénégalaises qui sont basses à 90 % sont particulièrement vulnérables. «Nos côtes sont très basses. Ce qui facilite l’avancée de la mer», a révélé Maryline Diarra qui a souligné que des milliers d’emplois sont menacés dans les secteurs du tourisme, de la pêche, etc. Au Sénégal, l’activité de l’érosion côtière est plus intense à Saint-Louis, Mbour-Sally, Toubab Dialaw-Yène, Rufisque-Bargny, dans le Gandiolais, les îles du Saloum et la Casamance. Paule
Kadja TRAORE