Une vingtaine d’agents de l’état civil de la commune de Sédhiou ont organisé un sit-in de protestation devant la mairie ce mardi 13 mai, afin d’exprimer leur indignation face au non-paiement de leurs rappels automatiques par indice, en attente depuis 2014, et de dénoncer leurs conditions de travail jugées difficiles.
Ndeye Sira TRAORE, secrétaire générale des travailleurs des collectivités territoriales, a pris la parole pour alerter les autorités locales sur cette situation qui perdure depuis une décennie.
Elle a souligné que parmi « les agents concernés, certains sont désormais retraités et d’autres sont malheureusement décédés sans avoir perçu les sommes qui leur sont dues. »
Au-delà de la question des rappels, Mme Traoré a insisté sur « la précarité des conditions de travail », pointant du doigt une « insuffisance d’outils de travail » qui entrave l’efficacité de leurs missions.
Malgré de multiples tentatives de dialogue avec les responsables de la mairie, les agents déplorent l’absence de progrès significatifs.
« Nous avons même effectué le calcul des rappels avec notre secrétaire général national et l’avons déposé auprès du secrétaire municipal« , a révélé Ndeye SiraTRAORE, regrettant que leurs demandes soient restées sans réponse.
Face à ce blocage, les agents de l’état civil de Sédhiou menacent de durcir le ton. Ils annoncent le « dépôt imminent d’un préavis de grève d’un mois » si aucune solution concrète n’est apportée à leurs revendications dans les plus brefs délais.
Contacté par l’APS, le secrétaire municipal, Boubacar BIAYE, a tenu à rassurer quant à l’équipement des bureaux des travailleurs, affirmant qu’ils sont « bien équipés« .
Concernant le paiement des rappels, il a expliqué que le processus de validation nécessitait la mise en place d’une commission par le maire.
Liboire SAGNA