Le docteur Younoussa KEITA, spécialiste des maladies rénales pédiatriques, repris par l’APS, a affirmé que « 90% des enfants atteints de maladies rénales aiguës » guérissent lorsqu’ils sont pris en charge dans son service, malgré la complexité des pathologies.
Intervenant lors des journées de sensibilisation sur la lutte contre ces maladies au Sénégal, il a souligné que le principal défi reste les maladies rénales chroniques, souvent causées par des malformations congénitales ou des affections évolutives. Le traitement dépend largement des ressources familiales, car « il faut acheter les médicaments, il faut pouvoir faire les analyses et tout le reste ».
Certains enfants nécessitent une dialyse ou une transplantation rénale, un processus long et exigeant. Parmi ces pathologies, « il y a une principale maladie qu’on appelle le symptôme néphrotique idiopathique », qui représente 30 à 40% des cas et se manifeste par des œdèmes matinaux au visage et aux pieds. Cette affection constitue environ 20% des maladies rénales chroniques.
Le traitement, souvent long et coûteux, peut s’étendre jusqu’à l’adolescence, mais « heureusement, le taux de guérison est élevé ». Le professeur Ousmane Cissé, directeur général de la Santé, a annoncé la mise en place de solutions rapides, notamment l’extension des centres spécialisés : « Ce que nous voulons faire, c’est de multiplier d’abord les centres. Qui dit multiplier les centres, dit multiplier les appareils. »
Il a précisé que, bien que la dialyse adulte soit disponible dans toutes les régions, l’objectif est d’offrir le même accès pour la néphrologie pédiatrique, une priorité du ministère afin de former davantage de spécialistes.
Babacar NGOM