Les présidents de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) et du Conseil national du patronat (Cnp) ont signé, hier, le protocole pour l’unification de leurs organisations syndicales. Une fusion qui se justifie, selon eux, par «les liens historiques et leur appartenance commune antérieure à une seule organisation du secteur privé». Leurs rôles majeurs pour la défense des intérêts des entreprises, l’amélioration de l’environnement des affaires, la promotion de l’investissement privé, le renforcement du dialogue public privé et du dialogue social ainsi que pour le développement socio-économique du Sénégal ont été également évoqués pour justifier la fusion. Ce, sans compter le fait, que la Cnes et le Cnp jouissent de «très fortes représentativités dans tous les secteurs d’activités formelles de l’économie nationale (nombre d’entreprises, chiffre d’affaires, valeur ajoutée, emplois, masse salariale, contributions fiscales et douanières, charges sociaux, etc.)».
Il faut dire que ce processus d’unification était annoncé depuis septembre passé. Dans ce sens, le vice-président du Cnp Amadou Seck avait expliqué, lors de la réunion préparatoire des États Généraux de l’Industrie et du Commerce, que cette décision répond à une demande croissante des nouvelles autorités, qui souhaitent que le patronat s’exprime d’une seule et même voix. «Aujourd’hui, avec l’avènement du Projet [Nouveau Référentiel des Politiques Publiques], les nouvelles autorités veulent parler avec le patronat d’une seule voix», avait-il déclaré. Presqu’un mois après, l’unification a été actée, hier, avec la signature du protocole. En marge de cette officialisation, ces deux organisations ont exprimé leur volonté d’élargir ce mouvement d’unification aux autres organisations du secteur privé. Dans ce sens, ils se sont félicités des échanges fructueux avec le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds).
Ndèye Maguette SEYE