Une équipe du Fonds Monétaire International (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, a effectué une mission au Sénégal du 5 au 12 septembre 2024 afin de poursuivre les discussions entamées en juin, a-t-on appris du service de presse de l’institution financière.
Des perspectives difficiles pour le reste de l’année.
Selon la même source ces discussions concernent le programme économique des autorités soutenu Mécanisme par les accords de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du élargi de crédit (MEDC) du FMI, pour un montant de 1 132,6 millions de DTS (environ 1,5 milliard de dollars américains), combinés avec la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) de 242,7 millions de DTS (environ 320 millions de dollars américains).
Par ailleurs à l’issu de la visite le chef de la mission du fonds monétaire international (FMI) Edwards GEMAYEL a dressé un bilan peu favorable au Sénégal notant une économie ralentie au premier semestre 2024 avec des perspectives difficiles pour le reste de l’année.
« L’économie sénégalaise a enregistré une croissance plus lente que prévue au cours du premier semestre de 2024. La croissance du PIB réel s’est établie à 2,3 % au premier trimestre, et les indicateurs de conjoncture suggèrent un ralentissement similaire au deuxième trimestre. Ce ralentissement reflète une activité plus faible dans les secteurs minier, de la construction et agro-industriel, et, dans une moindre mesure, dans le secteur primaire. L’inflation globale a ralenti pour atteindre une moyenne de 2,2 % en glissement annuel au premier semestre de l’année, sous l’effet de la baisse des prix internationaux des matières premières et d’une demande intérieure modérée. L’exécution budgétaire à fin août a révélé un manque à gagner significatif en termes de recettes, tandis que les dépenses sont restées globalement conformes aux prévisions », a-t-il remarqué.
Rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques
Cependant la position budgétaire devrait se détériorer en raison « d’une baisse des recettes et de l’augmentation des dépenses en subventions énergétiques et en paiements d’intérêts ».
Selon lui, des mesures fortes, notamment la « rationalisation des exonérations fiscales et la suppression progressive des subventions énergétiques non-ciblées et coûteuses », sont nécessaires pour assurer un retour rapide à la cible de déficit de l’UEMOA et placer « la dette publique sur une trajectoire résolument décroissante ».
De leur côté, les autorités ont réaffirmé leur engagement en faveur des réformes qui sous-tendent le programme appuyé par le FMI et se tiennent prêtes à prendre des mesures vigoureuses pour remettre les finances publiques sur une nouvelle trajectoire de réduction du déficit et de l’endettement public.
Liboire SAGNA