Zone de libre échange avec l’UE et nouveau modèle douanier: Theresa May a présenté vendredi sa vision de la future relation qu’elle souhaite avec l’Union européenne, assurant que ses ministres, très divisés sur le Brexit, étaient parvenus à une “position commune”.
Le plan britannique, qui confirme la fin de la libre circulation des personnes, a été dévoilé sous la forme d’un communiqué publié à l’issue d’une réunion marathon de l’exécutif à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres britanniques, à 70 km au nord-ouest de Londres.
“Notre proposition créerait une zone de libre échange entre le Royaume-Uni et l’UE avec un ensemble de règles communes pour les biens industriels et les produits agricoles”, déclare Theresa May dans ce document, Downing Street précisant que le secteur des services ferait en revanche l’objet “d’arrangements différents”.
“Nous avons également convenu d’un nouveau modèle douanier favorable aux entreprises avec la liberté de conclure de nouveaux accords commerciaux dans le monde entier”, a ajouté la Première ministre conservatrice.
Un livre blanc la semaine prochaine
Selon l’exécutif britannique, ces propositions permettront d’éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord, cette question constituant le principal point d’achoppement des négociations en cours et une inquiétude majeure pour les habitants de l’île.
Dans ce projet, Londres souligne aussi la nécessité d'”intensifier” le travail de préparation pour faire face à tous les scénarios possibles – en particulier celui d’une éventuelle sortie de l’UE sans accord avec Bruxelles, que redoutent les entreprises.
Theresa May, qui publiera la semaine prochaine un livre blanc détaillant plus avant ses objectifs, précise que cette proposition résulte d’une “position commune” des membres de son gouvernement, dont les divisions sur les orientations à donner au Brexit avaient fait craindre le pire pour la réunion de vendredi à Chequers.