Les pavillons étrangers autres que ceux de l’Union européenne qui sillonnent les eaux sénégalaises opèrent dans la clandestinité, a indiqué, hier, Fatou Diouf le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires appelant à l’effort commun pour un système de gestion plus satisfaisant du secteur de la pêche.
Dans le cadre des accords de pêche, il n’y a presque pas de bateaux étrangers. A moins que ce ne soit des pavillons qui opèrent de manière illicite. Les seuls bateaux autorisés sont ceux de l’Union européenne et qui sont moins nombreux que ceux de la pêche artisanale, fait remarquer Fatou Diouf soulignant que tous les acteurs de la pêche doivent faire des efforts. «Si nous combinons l’ensemble des efforts, nous aurons un système de gestion qui sera satisfaisant pour tout le monde», a expliqué le ministre des Pêches qui effectuait, hier, une visite au quai de pêche de Hann et sur le site de transformation des produits halieutiques Pencumm Sénégal à Thiaroye-sur-mer. A Hann, Fatou Diouf s’est émue du visage hideux du quai de pêche, devenu par la force des choses, «le réceptacle de déchets» provenant de la baie de Hann mais aussi d’une partie du littoral. «C’est la raison pour laquelle même lorsque vous nettoyez, quelques heures plus tard, vous allez retrouver la même situation. Mais ce n’est pas une raison aussi pour baisser les bras», fait-elle valoir.
D’où l’instruction du ministre qui souhaite un entretien permanent pour donner un «meilleur visage au quai». «Il faut que les acteurs soient au premier plan. La personne qui travaille tous les jours sur un site bien donné est avant tout responsable de son environnement immédiat», affirme-t-elle avant de s’élancer au complexe frigorifique de Hann en cours de construction mais dont les «travaux sont achevés à presque 97 %». «Ça vient à son heure. Le conditionnement, la conservation des produits halieutiques sont importants. Et nous profitons de l’occasion pour féliciter l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) qui a initié ce projet. Nonobstant quelques désagréments, nous avons pu avoir ce résultat-là avec un complexe que nous espérons inaugurer très prochainement pour le bénéfice des acteurs», se félicite la ministre Fatou Diouf appelant au passage à un meilleur traitement des infrastructures. «Ce n’est pas intéressant que l’Etat investisse des milliards et que ces infrastructures soient laissées telles quelles, qu’on ne les utilise pas. En concertation avec les acteurs et au niveau du ministère, nous allons voir ce qui est possible et faire les travaux nécessaires afin que ces infrastructures soient opérationnelles», a-t-elle déclaré.
Ndèye Maguette SEYE