A la suite de l’activiste Abdou Karim GUEYE Xrum Xax qui a exigé la libération des détenus politiques qui restent dans les prisons, l’avocat et ancien mandataire de Ousmane SONKO s’est aussi exprimé sur le sujet. Depuis l’Allemagne où il suit un traitement, il s’est fendu d’un communiqué pour demander la relaxe des personnes toujours incarcérées.
Pour lui, «c’est une situation confuse et tous ceux qui ont été victimes d’arrestations arbitraires et abus de qualifications du parquet régional, ne sont pas encore libérés ».
«Il est à rappeler que la loi d’amnistie est une loi d’État et que toutes les personnes qui ont le pouvoir de mettre fin à la détention des personnes qui en bénéficient et qui s’abstiennent d’y mettre fin, peuvent être poursuivies pour détentions arbitraires quels que soient leurs qualités ou leurs rangs. Il a été relevé les situations suivantes :Les personnes renvoyées devant les juridictions de jugement et dont les dossiers ont été programmés à des dates différentes et lointaines, les personnes dont les dossiers sont déjà jugées par la Chambre d’accusation mais qui sont entre la cour d’appel et les cabinets d’instructions, les personnes dont les dossiers se trouvent devant la Chambre d’accusation et qui n’ont pas encore fait l’objet d’aucun traitement définitif, des personnes concernées par la loi d’amnistie pour lesquelles la police ou la gendarmerie a ajouté d’autres infractions irréelles pour charger leurs situations et dont une analyse sommaire fait apparaître des qualifications juridiquement incompatibles ou inconcevables », déclare-t-il.
Et de préciser : «Tout le formalisme invoqué ne se justifie pas, puisque c’est la loi d’amnistie qui est le fondement juridique de la disparition des infractions qui leurs avaient été à tort et arbitrairement imputées, et qui effacent les crimes ou délits. Le nouveau ministre de la Justice doit veiller à ce qu’aucun détenu politique ne passe ce week-end en prison ».
Khadija NDIAYE