Le mandataire du candidat Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a servi, mardi, une mise en demeure au CNRA pour l’exécution effective du temps d’antenne du candidat, note un document parvenu à Walfnet. « La décision du CNRA du 10 mars 2024 a pour effet de priver au candidat Bassirou Diomaye Diakhar FAYE de son temps d’antenne et de propagande à la RTS compte non tenu de son statut de candidat à l’élection présidentielle validé par le Conseil constitutionnel », lit-on dans le document. Selon Amadou Ba, cette décision, dépourvue de base légale, souffre d’une interprétation erronée de l’article LO134 du Code électoral. « L’interprétation négative que vous faites de cette disposition consiste à dire que seul le candidat doit parler pendant son temps d’antenne à l’audiovisuel public alors même que le législateur organique n’a pas imposé cette restriction. Votre interprétation de la loi organique est de nature à ériger une simple coutume, I ‘exercice intuitu personae du temps d’antenne, en loi de la République. Par cette interprétation, vous distinguez là où la loi ne distingue pas . Cette interprétation est illégale et engage votre responsabilité », a-t-il fait remarquer.
Il estime qu’il n’y a aucune interdiction légale formelle que le candidat puisse désigner son mandataire ou directeur de campagne pour l’exercice effectif de son temps d’antenne. « Ce faisant, vous êtes appelés à rapporter votre décision et de permettre au candidat Bassirou Diomaye Diakhar FAYE de désigner toute personne de son choix pour adresser son message aux électeurs. »
Amadou Ba appelle, cependant, le président du CNRA à garantir le principe constitutionnel d’égalité et de sauvegarder les droits effectifs du candidat lésé par une « interprétation négative et restrictive de la loi électorale ».
Liboire SAGNA