Ainsi l’Etat du Sénégal s’est désisté de son pourvoi contre Ousmane Sonko sur sa radiation des listes électorales . L’agent judiciaire de l’Etat n’avait pas voulu entendre raison après les tribunaux de Ziguinchor et de Dakar infirmant la condamnation par contumace du leader de l’ex Pastef et par conséquent sa radiation des listes électorales. Un entêtement injuste qui a occasionné le rejet de la candidature de Ousmane Sonko par le Conseil constitutionnel.
Maintenant que Ousmane Sonko a été rétabli dans ses droits civiques qu’il n’aurait jamais dû perdre d’ailleurs, quelle sera la conduite à tenir? Voilà le véritable candidat spolié dont le cas mérite d’être étudié par les autorités en charge du processus électoral. Faudrait-il lui présenter des excuses et s’en limiter là? Ce serait injuste. La seule façon d’effacer cette erreur judiciaire est sa réintégration dans le processus électoral en validant sa candidature à la présidentielle.
Le désistement de l’Etat n’est pas un cadeau offert à Ousmane Sonko. Ce n’est que justice rendue. Et les préjudices subis ne sauraient être passés par perte et profits. En effet, si les libéraux continuent à hausser le ton en exigeant la réintégration de Karim Wade sur la liste des candidats à la présidentielle, les partisans de Ousmane Sonko auront le droit de réclamer urbi et orbi celle de leur leader et l’abrogation du texte ayant dissout leur parti.
Georges Nesta DIOP