L’arrestation par la Gendarmerie de Assane Wade et Ousmane Diop, chauffeur et régulateur de la ligne 44 à Ouakam, employés au niveau de l’Association de financement des transports urbains (Aftu), suite à leurs bisbilles avec des forces policières, sème la tension dans le secteur du transport routier, car des chauffeurs de l’Aftu, affiliés au Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (Snttrs), mécontents de ces arrestations, ont décidé d’aller en grève illimitée pour réclamer la libération de leurs camarades. Ce qui n’est pas sans conséquence, puisque les usagers des lignes 44 et 42 du Gie Darou Salam en ont subi un lourd tribut.
Joint au téléphone, le syndicaliste Abass Sarr, lance : «Nous allons continuer l’arrêt de travail tant que nos camarades ne seront pas libérés. On va juger nos camarades mercredi. Mais sachez que, nous allons continuer la grève, car il revient aux transporteurs de régler leur problème de stationnement qui est à la base de toutes nos difficultés».
Cependant, pour le vice-président du Gie Darou Salam, Modou Mboup, cette grève est illégale sous toutes ses formes. «Nous ne pouvons pas comprendre que des personnes offensent les forces policières et qu’on tente la médiation pour elles, des syndicalistes entrent dans la danse pour les influencer pour qu’elles arrêtent le réseau en perturbant des lignes. Cela ressemble à du sabotage et de l’irresponsabilité mais aussi du chantage de la part de ces travailleurs grévistes», se désole Mboup. Qui ajoute : «Nous avons fait des contrats de travail qui contraignent à des obligations. C’est pourquoi, nous avons décidé de commettre un huissier et de porter l’affaire devant les Cours et tribunaux pour que justice nous soit rendue. Mais, en attendant l’arbitrage de la justice, nous demandons à l’Etat de prendre toutes les dispositions pratiques pour sécuriser le réseau avant que l’irréparable ne se produise, car nous n’allons plus accepter le sabotage de notre travail».
Théodore SEMEDO