Dépités par leurs conditions de travail, les conseillers municipaux ont décidé de s’organiser en Collectif des conseillers municipaux du Sénégal (Cocms). Ces élus locaux, issus de toutes les communes du Sénégal, ont fait face à la presse hier aux Parcelles assainies pour exiger «plus de considération» de la part des autorités étatiques mais aussi réclamer un statut. Ils réclament en effet la revalorisation du statut du conseiller municipal et sa prise en compte dans les textes législatifs et réglementaires. «Nous demandons très respectueusement au chef de l’Etat de prendre très rapidement toutes les dispositions utiles et nécessaires pour corriger cette injustice que subissent les conseillers municipaux du Sénégal», affirme leur porte-parole du jour, Thioro Gaye, conseillère municipale à la commune de Sangalkam. Moustapha Lô, conseiller municipal à Sébikotane indique que ce statut est devenu une nécessité.
Thioro Gaye affirme qu’il y a un «déséquilibre» entre l’organe exécutif local et l’organe délibérant à cause des conditions de travail précaires des conseillers municipaux. D’après elle, malgré le rôle qu’ils jouent dans le développement de leur localité, ils n’ont pas de statut les valorisant dans le code général des collectivités territoriales. A cela, il faut ajouter, selon elle, la non prise en compte de leurs préoccupations par les organisations supposées les représenter lors des négociations avec le gouvernement relatives aux avantages et indemnités des maires et adjoints au maire.
Théodore SEMEDO