Son parrainage validé, Mamadou Lamine Diallo propose aux citoyens une «rupture responsable» pour éviter la continuité de Amadou Bâ, candidat de la mouvance qui agit sous les ordres des bailleurs, selon lui.
Le Sénégal est sous la coupe des institutions financières internationales. Selon le député Mamadou Lamine Diallo, le président de la République et le Premier ministre, candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, agissent sous leur dictée. «On connaît le système proposé par Amadou Bâ depuis 12 ans au moins. En parabole, c’est comme si le directeur général de l’Agence française de développement (Afd) est le président de la République, le directeur général du Fmi, le président de l’Assemblée nationale et le président de la Banque mondiale qui gère les sectoriels, le Premier ministre. C’est l’illustration de la pensée et de la pratique de Amadou Bâ, candidat du système», écrit-il dans sa question économique hebdomadaire. D’après lui, ce système produit 10 % d’emplois, concentre 80 % du Pib à Dakar et assure à 2 % des familles les richesses nationales. Le candidat de Tekki à la présidentielle soutient que ce système tient parce que la diaspora soutient les familles pour 1 500 milliards de transferts par an. «Ce n’est pas tenable. Je propose la Rupture Responsable pour réformer le système et redresser le Sénégal», dit-il avant de garantir de mettre en place des mécanismes efficaces de lutte contre la corruption et rendre le président de la République justiciable. Le candidat propose également de moderniser l’Etat et réconcilier les Sénégalais avec leurs institutions, notamment la justice, de lancer l’industrialisation planifiée en protégeant notre environnement, nos forêts, notre mer et nos cours d’eau en particulier et enfin de restaurer les valeurs de courage patriotique, de respect de la loi et de la parole donnée et de discipline, de méthode et d’organisation.
Mamadou Lamine Diallo a finalement validé son parrainage, un système mis en place, selon lui, pour collecter les données personnelles des électeurs. D’après lui, si le Sénégal n’avait pas découvert le gaz de Saint-Louis, le parrainage des électeurs n’aurait pas été inventé par Benno. «Le gaz a aiguisé les appétits des prédateurs qui veulent s’accaparer des richesses du peuple par la politique. Il est plus facile de devenir riche par la politique que par l’entreprenariat ou l’invention brevetée, ou le talent mis en mouvement. Le parrainage des électeurs inventé dit-on par un de nos thésards en sciences politiques de l’Université Cheikh Anta Diop est apparu aux soutiens de Macky Sall comme un moyen efficace de filtrer et choisir ceux qui doivent gérer la chose publique», dit-il.
En pratique cependant, poursuit-il, au lieu d’organiser comme en Pologne, des centres de parrainage à l’image des centres de vote, BBY a choisi un parrainage brutal qui ouvre la voie, dans un pays à moitié alphabétisé en français, à une circulation des données personnelles mentionnées dans les cartes nationales d’identité. Et à l’en croire, cela ne dérange nullement Mme Awa Ndiaye, chargée de veiller sur nos données personnelles.
Charles Gaïky DIENE