De plus en plus, de nouveaux régimes, dirigés par les militaires, portent haut le discours du panafricanisme. Et pourtant, ces derniers sont souvent nationalistes. Face à cette donne, des voix qui se sont illustrées dans le sillon du panafricanisme, en l’occurrence l’artiste rappeur Didier Awadi s’en félicite et encourage ces appels en faveur d’une dynamique continentale, sans tomber dans l’effet de mode.
«Le panafricanisme est revenu à la mode. On voit beaucoup de régimes militaires se réclamer du panafricanisme, de même que beaucoup de jeunes. Ça ne peut que nous faire plaisir», s’est réjoui Awadi lors d’une rencontre, tenue vendredi dernier à la maison des cultures urbaines de Ouakam, sur le panafricaine par la culture. Mais, Awadi ajoute : «J’encourage tout le monde à creuser, et à ne pas faire du panafricanisme un mouvement qui est dans le passé, mais qui sera dans le futur».
A ses côtés, le rappeur Ibrahima Keïta alias «Shaka Babs» souligne qu’il y a plusieurs branches qui peuvent évoluer dans le panafricanisme. «Toutefois, met-il en garde, il reste à savoir quel est le bon panafricanisme qui va réussir à rassembler les peuples africains sans la violence, sans se battre, s’agresser ou se tuer entre Africains».
Aujourd’hui, les artistes sont convaincus que c’est la culture qui est la mieux placée pour réussir cette mission.
Emile DASYLVA