Le dernier livre de Sidy Lamine Niass, fondateur du groupe de presse Wal Fadjri, paru à titre posthume, a été présenté, hier, à l’occasion de l’anniversaire des cinq ans de sa disparition. L’occasion a été saisie par différents intervenants, journalistes, écrivains, critiques littéraires, politiques, pour décortiquer «L’apocalypse salvatrice », titre de l’ouvrage.
Cinq ans après son décès, Sidy Lamine Niass continue de faire parler de lui. Cela a été le cas, hier, à l’occasion de la cérémonie de dédicaces de son livre posthume intitulé «L’apocalypse salvatrice». Durant plusieurs tours d’horloge, des critiques littéraires, leaders politiques, des avocats, entre autres, ont débattu sur les recommandations prodiguées par le fondateur du groupe de presse de Front de terre pour endiguer la crise qui secoue le monde dans son ouvrage de 146 pages repartis en six chapitres. «C’est un livre prémonitoire. Des prédictions ont été faites dans le livre. L’auteur évoque la situation que vit l’humanité. Il aborde l’universalité. L’auteur invite un retour à l’orthodoxie», décortique Ndèye Nogaye Babel Sow, épouse de Me Cheikh Niass, Président directeur général de WalFadjri.
Présentant le livre, elle indique que toutes les questions de l’heure ont été abordées par l’auteur. En procédant ainsi, feu Sidy Lamine Niass a voulu offrir à son ouvrage un caractère universel. Pour se prémunir, explique-t-elle, l’auteur posthume invite un retour à la case départ, pour sauver la société en déperdition. «L’individu est devenu étranger chez lui, dans son propre pays. L’apocalypse est la seule issue de cet obscurantisme. Elle ne peut être que porteuse d’une justice sociale pour tous», analyse-t-elle. Non sans manquer d’apporter des éclairages sur les réponses adressées à de grands penseurs. Selon elle, le livre se veut également géopolitique.
Pour l’écrivain Elie Charles Moreau qui a lu un texte en hommage à Sidy, la mort n’est que le prolongement de la vie ailleurs. «Sidy Lamine Niass est bien parmi nous. Son livre est une manière de continuer un dialogue entre nous», explique-t-il. Ce dialogue instauré, dit-il, indique les solutions aux problématiques du monde contemporain. Après des mots de bienvenue, Oustaz Assane Diouf, directeur des programmes de Walf Tv indique que Sidy a toujours cru à des institutions fortes. «Il a toujours été un visionnaire. Il n’a de cesse de poser des débats constructifs sur l’économie, la justice sociale, les droits humains. Cette question de chômage des jeunes occasionnant des départs massifs vers l’Europe a pendant longtemps attiré son attention», dit-il. «Plusieurs personnes pensaient que, après le départ de Sidy, Walf allait s’écrouler. Par contre, il y a eu plus de proximité entre le groupe de presse et les sans voix. Walf va poursuivre sa ligne éditoriale qui est contre-pouvoir et non contre le pouvoir», espère-t-il.
Salif KA