Lentement mais sûrement, le Pds se prépare à aller à l’assaut des suffrages. Ce parti, qui a été vidé de sa substance par une vague de transhumance, est en train d’enregistrer le retour de certaines brebis égarées. Après Kalidou Diallo, ancien ministre de l’Education et un des théoriciens de la «fumeuse» Génération du concret, c’est Sada Ndiaye qui entame son retour d’exil.
Ancien baron socialiste et ancien directeur du Coud, Sada Ndiaye a, après un passage par la case-prison et après avoir rejoint le Pds, exercé les fonctions de Dg de la Sicap puis de député de la Majorité. Il a, également, occupé des portefeuilles ministériels sous Abdoulaye Wade. L’histoire retiendra que c’est lui qui a porté et donné son nom à la fameuse «loi Sada Ndiaye» qui porta le mandat de président de l’Assemblée nationale de cinq à un an.
Macky Sall dont il était très proche, se sentant visé, démissionnera de la présidence de l’Assemblée et de son mandat de député ainsi que de celui de maire de Fatick avant de créer, avec quelques compagnons de galère (ABC, Cissé Lô, Mbaye Ndiaye, etc.) l’Alliance pour la République qui le portera à la tête du pays. Wade vaincu, le Pds défait, Sada Ndiaye, maire de Nguidjilone, quitte le navire et atterrit à l’Apr.
Sa venue au sein du parti présidentiel ayant été appréciée du bout des lèvres, Sada Ndiaye perdra mairie et aura politique.
Sur son compte X (ex-twitter), le candidat du Pds, Karim Wade, annonce d’autres retours et des arrivées. «La dynamique est lancée ! Avec Kéba Kanté qui rejoint Sada Ndiaye, Kalidou Diallo et Arona Bâ au Pds, nous sommes plus forts que jamais», écrit-il sur le réseau social.
Juste préciser que Kéba Kanté, pour ceux qui ne le savent pas, est le fils de Cheikh Kanté, actuel ministre en charge du Pse et ex-flamboyant Dg du Port de Dakar.
Ibrahima ANNE