Les habitants de Tchicath Diéry, une localité qui polarise plus d’une quinzaine de villages, située dans la commune de Latmingué (Kaolack), ne sont pas contents du sort que leur ont réservé les autorités. Ainsi, ils dénoncent la «pénurie d’eau, le manque de structures sanitaires, le tout couronné par une absence notoire d’électricité».
Pourtant, déplore Youba Dicko, porte-parole du jour, la localité «bénéficie d’un projet l’électrification rurale, mais les populations attendent toujours les premiers coups de projecteurs illuminant leurs rues et domiciles aujourd’hui encore dans le noir». «Une lueur d’espoir avait été perçue avec l’installation de poteaux électriques mais jusqu’à ce jour, ce village qui existe depuis 1880, reste sur sa faim. Pour une population de trois mille âmes, Tchicath Diéry qui polarise plus de quinze villages compte sur ses propres moyens pour s’en sortir», lance-t-il, en marge d’une marche de contestation.
Selon lui, leurs localités sont jetées aux «oubliettes par les gouvernants qui se sont succédé, de Senghor à Macky Sall en passant par Diouf et Wade». «Le peu de confort qui existe dans ce village a été l’œuvre des ressortissants. En plus de la construction d’une mosquée et la clôture des cimetières sur fonds propres, nous avons deux enseignants en arabe pour une éducation religieuse de nos enfants», se félicite Youba Dicko.
Salif KA