Trente et un prévenus arrêtés lors des échauffourées avec les forces de l’ordre ont fait face, hier, aux juges du tribunal des flagrants délits. Au cours des débats d’audience, le tribunal est largement revenu sur les circonstances ayant mené à leur arrestation opérée le 16 février. Ils ont été arrêtés en différents endroits de la capitale suite à des échauffourées qui les ont opposés aux forces de l’ordre.
Pour la défense, la justice a fait du «deux poids-deux mesures». «Pourquoi les partisans de Mame Mbaye Niang ne sont pas arrêtés ? Il y a eu un attroupement autour de lui pendant qu’il parlait aux journalistes», fait observer un avocat.
Me Moussa Sarr s’attaque, quant à lui, à la récurrence de ce genre de procès. «En deux mois, nous sommes au troisième procès. A chaque fois, le nombre augmente. La première fois ils étaient trois ; la deuxième fois ils étaient douze et aujourd’hui ils sont 31. Sous peu, on va créer des centres de détention dédiés à ces manifestants si on continue cette pratique. Il n’y a pas de fait, il n’y a pas de manifestation. Il faut les renvoyer des fins de la poursuite», plaide-t-il. En définitive, lui et ses confrères ont demandé la relaxe pure et simple de leurs clients. Ce à quoi s’oppose la représentante du ministère public pour absence de garantie de représentation. La procureure a requis une peine de 6 mois dont 3 ferme.
L’affaire a été mise en délibéré jusqu’au lundi, 27 février.
Salif KA