La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a exprimé sa préoccupation sur la coïncidence entre les Législatives prévues fin juillet et les examens de fin d’année scolaire. Le directeur exécutif de cette organisation, Cheikh Mbow et ses camarades, qui ont analysé le rapport entre éducation, jeunes et élections, invitent les acteurs politiques à penser aux intérêts des apprenants qui ont besoin de quiétude pour aborder leurs évaluations qui sont déterminantes pour leur avenir.
«Sur la perspective des législatives du 31 juillet 2022, la Cosydep rappelle que le moment des évaluations de fin d’années coïncide avec les élections législatives qui sont l’occasion de manifestations, d’animation et d’autres activités qui génèrent des risques de violences qui n’épargnent pas les lieux d’apprentissage. C’est pourtant un moment où les élèves ont besoin de paix et de quiétude pour se concentrer sur leurs tâches pour des résultats probants», indiquent, dans une déclaration, M. Mbow et Cie. Qui soulignent que «les six millions d’apprenants en quête de perspectives nourrissent des attentes fortes à l’endroit des politiques sur leur vision et leurs ambitions pour le secteur». C’est pourquoi, les membres de la Cosydep invitent les acteurs politiques «à placer les lieux d’apprentissage et les apprenants à l’abri des jeux d’acteurs. Dans cette optique, les débats, discours et autres actes politiques devraient renforcer la paix et la sécurité, requises par l’éducation, tout en respectant la neutralité politique de l’institution scolaire».
La Cosydep a abordé aussi la problématique du recrutement des enseignants. Elle constate une baisse drastique sur le nombre d’enseignants recrutés cette année. En effet, selon toujours le document, «seulement 10 % du nombre des recrutements antérieurs ont été pris. Cela n’est guère rassurant quant à la volonté de résorber le déficit en enseignants qu’une de ses études si- tuait à près de 45 000, tenant compte des enfants hors école, des classes spéciales, gelées ou fermées faute de maîtres et des effectifs pléthoriques».
Pour corriger cela, Cheikh Mbow et ses amis suggèrent «de privilégier une planification rigoureuse dans la dotation du système en enseignants bien formés et en nombre suffisant, tout en considérant que le recrutement des 5 000 enseignants de 2020 était une mesure exceptionnelle». Aussi, ils exhortent «les autorités scolaires à revoir la situation des enseignants décisionnaires ou mis en position de stage ainsi que le processus de recrutement des élèves-maîtres pour que la formation puisse se faire d’octobre à juillet pour le respect des 9 mois et la disponibilité des nouveaux enseignants dès la rentrée d’octobre».
Mamadou GACKO