Le dossier Cheikh Oumar Diagne, inculpé depuis le 07 avril dernier, sera évoqué demain devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar. Les avocats du prévenu veulent annuler toute la procédure.
L’audience à huis clos de l’affaire Cheikh Oumar Diagne se tiendra mardi 10 mai devant la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar. Selon les avocats de la défense qui ont reçu la notification depuis vendredi, l’audience examine leur demande d’annulation de toute la procédure ayant conduit à la détention provisoire de leur client depuis le 07 avril dernier. Une demande, s’ils réussissent à obtenir gain de cause, aboutira à la libération d’office du prévenu. «Nous passerons le 10 mai 2022 devant la chambre d’accusation pour l’annulation de toute la procédure. Nous demanderons la main levée contre notre client parce que sa détention est illégale», lance Me Cheikh Khoureyssi Ba, coordonnateur du pool d’avocats. Il aura à ses côtés Mes Ciré Clédor Ly, Moussa Sarr, Arfang Ndao et Abdoulaye Tall.
Les avocats de la défense avaient saisi la chambre d’accusation au lendemain du placement sous mandat de dépôt, le 07 avril 2022, de Cheikh Oumar Diagne. Selon eux, cette décision ne reposait sur aucun fondement juridique. Ils estiment que le juge d’instruction du deuxième cabinet, Mamadou Seck avait tort d’envoyer leur client en prison.
Et qu’ils avaient essayé de le convaincre de relâcher leur client et de le placer, au moins, sous contrôle judiciaire, en vain. Au regard de tous ces manquements, font-ils savoir, ils ont demandé l’annulation de toute la procédure pour le faire sortir de prison. «Nous allons nous battre pour obtenir gain de cause, c’est-à-dire faire sortir Cheikh Oumar Diagne de prison. Nous avons les arguments juridiques. Nous le faisons par principe», confie un des avocats.
L’activiste religieux, Cheikh Oumar Diagne a été inculpé et placé sous mandat de dépôt le 7 avril dernier pour «diffamation et injures proférées» à l’encontre du député Djibril War. Cette affaire est partie d’une plainte déposée par le parlementaire, par ailleurs membre de la mouvance présidentielle. Le mis en cause avait révélé que 13 députés dont Djibril War sont membres des Parliamentarians for global action (Pga). Une organisation, soutenait-il, dont la mission est de protéger les personnes vulnérables notamment les Lgbt.
Salif KA