L’Union européenne et la Fondation Bill & Melinda Gates vont investir plus de 100 millions d’euros, soit un peu plus de 65,9 milliards de francs CFa, au cours des cinq prochaines années pour soutenir le fonctionnement de l’Agence africaine du médicament (Ama) et d’autres initiatives du continent pour la production de médicaments et de vaccins aux niveaux régional et national.
L’annonce a été faite avant-hier, mardi 15 février, à Bruxelles, la capitale de la Belgique, qui va abriter aujourd’hui et demain le sixième sommet entre l’Union européenne (Ue) et l’Union africaine (Ua). «Nous voulons aider nos partenaires africains afin qu’ils puissent produire, d’ici à 2040, 60 % de leurs besoins en vaccins», a déclaré à la presse la commissaire européenne chargée du partenariat international, Mme Jutta Urpilainen.
La récente création de l’Ama entre dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 qui a révélé la vulnérabilité du continent à cause de sa forte dépendance aux importations de médicaments et autres produits pharmaceutiques. Selon les statistiques, l’Afrique ne produit que près de 5 % de ses besoins en médicaments et seulement 1 % de ses vaccins. A cause de cette forte dépendance vis-à-vis des pays riches, l’Afrique n’a pu complètement vacciner que 10 % de sa population estimée à 1,2 milliard d’habitants. «Le renforcement des systèmes de santé et des capacité de vaccination du continent africain est au centre de notre travail», a affirmé la commissaire européenne chargée de la santé, Mme Stella Kyriakides.
Le directeur général de l’Agence de développement de l’Union africaine (Auda-Nepad), Ibrahim Assane Mayaki, s’est félicité de la décision de l’Ue et de la Fondation Bill & Melinda Gates et souligné l’importance vitale pour le continent de réduire sa dépendance en matière de produits pharmaceutiques.
Mamadou CISSE