Les limiers du commissariat central de Louga ont interpellé 11 nervis recrutés à Dakar pour saboter les élections, en cas de défaite de l’un des candidats à ces joutes, un célèbre directeur général, qui disputait la mairie au ministre Moustapha Diop. Six nervis ont réussi à s’échapper. Les autres ont été déférés au parquet.
Alors que les 46 commissions départementales de recensement des votes sont à pied d’œuvre pour afficher les résultats définitifs des dernières joutes locales et communales, à Louga, une histoire de nervis venus de Dakar pour saccager les bureaux de vote, en cas de défaite d’un célèbre directeur général, adversaire de l’actuel maire, pollue l’atmosphère.
Selon nos informations, les limiers du commissariat de police ont interpellé, dimanche dernier, jour du vote, 11 personnes, vers les coups de 18 h, aux alentours de différents centres de vote pilotes. D’après nos interlocuteurs, les hommes du commissaire Mamadou Diallo, le patron de la police du Ndiambour, ont reçu l’information qu’un groupe de jeunes en provenance de Dakar s’apprêtaient à saboter le scrutin, en cas de défaite de leur recruteur.
Pour vérifier cette information, renseignent nos sources, ils se sont rendus dans les trois grands centres de vote de la commune de Louga : Santhiaba-Nord, Manar Al Houda et Santhiaba-Sud. Sur place, les hommes de tenue sont parvenus à mettre la main sur 11 personnes. Ces dernières, selon nos sources, détenaient des armes blanches composées de machettes neuves identiques et de couteaux.
Une fois au commissariat, d’après nos informations, les individus, qui répondent aux initiales C. Diouf, M. Sarr, I. Diouf, M. A. Diouf, F. Diouf, D. Fall, M. Ly, M. Ba, A. K. Diallo, A. Diouf et S. Sarr, ont confié aux enquêteurs avoir été recrutés à Dakar par les nommés M. G. et A. H. Ils ont confié être arrivés à Louga, le vendredi en début d’après-midi. Qu’ils devaient être payés entre 10 000 et 15 000 F CFA par jour.
Les onze suspects ont confié aux hommes du commissaire Diallo qu’ils avaient pour mission de saboter les élections, si jamais le DG, rival du ministre-maire Moustapha Diop, perdait les élections.
Toutefois, au cours des auditions, six suspects ont réussi à se faire la malle, laissant derrière eux leur pièce nationale d’identité.
Au terme de leur période de garde à vue, les cinq prévenus restants ont été déférés au parquet de Louga. Ils sont poursuivis pour les délits d’association de malfaiteurs, détention d’armes blanches et tentative de sabotage du scrutin dans la ville de Louga.
Le reste de la bande ainsi que leurs recruteurs sont activement recherchés.
Enquête