Le placement sous embargo du Mali est une décision inopportune qui risque de faire davantage souffrir les pays membres de la CEDEAO.
C’est l’avis du président de l’ONG Horizon Sans Frontières qui estime que ces sanctions constituent « la plus grande crise politique et institutionnelle en Afrique ». A l’en croire, les conséquences vont être incommensurables pour tous les pays membres de la communauté surtout pour le Sénégal qui est un voisin proche.
« Le dossier le plus urgent que le Sénégal devrait mettre sur la table des négociations internationales, est celui du Mali, un voisin immédiat, avec qui il partage le même espace géographique, politique et culturel, historique et linguistique. L’effervescence passagère de la CAN et celle non moins éphémère de la campagne électorale ne devraient aucunement faire perdre de vue la gravité de la situation malienne. Sans attendre, le Sénégal a les moyens, encore une fois, d’affirmer son leadership, en prenant en main, aujourd’hui même, la conduite jusqu’à son terme de ce dossier particulièrement lourd », plaide-t-il.
Sentant la main du pays de Macron derrière cette décision, Boubacar SEYE estime que ” la France n’a jamais pardonné au président Sékou Touré qui avait désacralisé la personnalité du Général De Gaulle avec le Oui pour l’indépendance en août 1958 ». Et, ajoute-t-il, « la France ne le fera pas non plus pour le Mali avec le retentissant discours du Premier ministre Choguel Maïga qui avait dénoncé la politique de la France devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York ».
WALFNet