Assane DIOUF, Guy Marius SAGNA, Amadou Clédor SENE, Mame Dame LO, Bada NDIAYE, Amadou SOW, Mamadou Woury BARRY, Biram Souleye DIOP, Abass FALL, Patricia Mariame NGANDOUL, Fatima MBENGUE, Bawar DIA, Dahirou THIAM et 19 autres vont faire face au juge ce lundi 22 mars.
Tout ce beau monde sera entendu sur le fond de l’affaire de leurs dossiers. Mis aux arrêts lors des manifestations qui ont eu lieu, à Dakar et à l’intérieur du pays, ces derniers passeront entre le 22 et 23 mars devant le juge du 1er cabinet. Celui-ci, au terme de son face-à-face avec les mis en cause, décidera de les maintenir en prison ou de leur accorder une liberté provisoire.
Les premiers à faire face au magistrat, à savoir Guy Marius Sagna, Assane Diouf et Clédor Sène répondront des délits d’«organisation d’un mouvement insurrectionnel, provocation à la commission de crimes et délits, association de malfaiteurs». Le premier est prévu et puni par l’article 87 du code pénal. Le deuxième, quant à lui, est puni et prévu par l’article 250 du même code pénal. Le dernier est également puni par les articles 238 et 239. Ils ont été cueillis les 22 et 23 février 2021, à leur domicile respectif par des éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) et envoyés plus tard en prison.
Mame Dame Lô et Bada Ndiaye ont été cueillis à Touba par des éléments de la Dic. Ils sont poursuivis pour «organisation d’un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs, détention et usage de chanvre indien». Ces délits sont prévus et punis par les articles 87, 240, 250, 238, 239 et 139 du Code pénal et l’article 109 du Code des drogues. Quant aux étudiants, Amadou Sow et Mamadou Woury Barry, interpelés au campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ils sont reprochés de «participation à un mouvement insurrectionnel, tentative d’incendie volontaire et de destruction de biens, association de malfaiteurs». Ils sont visés par les articles 2,3, 85, 86, 87, 406, 409, 238 et 239 du du Code pénal.
L’autre groupe, Biram Souleye Diop, administrateur de Pastef et Abass Fall, coordinateur de Pastef/Dakar, placés sous mandat de dépôt, leurs co-inculpés, à savoir Patricia Mariame Ngandoul, Fatima Mbengue, Bawar Dia et Dahirou Thiam, eux placés sous contrôle judiciaire, pour des présomptions de «complicité de diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs, menaces de voies de fait et violences, association de malfaiteurs pesant à l’encontre d’eux tous».
Les 19 autres individus arrêtés et placés sous mandat de dépôt dans le cadre des émeutes, sont poursuivis pour «organisation d’un mouvement insurrectionnel, participation à un mouvement insurrectionnel, violences et voies de fait à agents de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions, dégradation de biens appartenant à l’État, association de malfaiteurs et incendie criminel». Ils sont sous le coup des articles 85 à 87, 201 et suivants, 225, 238, 239, 406 et suivants du Code pénal.
Salif KA