Notre pays est, à vrai dire, cerné par la maladie. Alors qu’il est étouffé, de partout, par la Covid-19, la grippe aviaire et la fièvre jaune se signalent sur ses flancs.
Ce n’est vraiment pas la saison des bonnes nouvelles. Alors que l’économie a un genou à terre, du fait d’une pandémie de Covid avec son lot de coupes claires dans les effectifs des entreprises, des fermetures d’usines et autres mesures restrictives à fort impact social, voilà que d’autres épidémies se signalent pour se greffer à la maladie du siècle. Le nord est, en effet, frappé par une épidémie de grippe aviaire qui est en phase de décimer la population de pélicans. Au moins 750 pélicans -740 jeunes et 10 adultes- ont été retrouvés morts le 23 janvier, selon des chiffres du ministère de l’Environnement. Ce qui entraine ipso facto sa fermeture au public. Et donc la mort de l’écosystème environnant. C’est une lapalissade de dire que beaucoup d’activités connexes dépendaient étroitement de l’exploitation de ce parc d’oiseaux. Une situation qui fait suite à celle notée, en début d’année, dans la région de Thiès où les autorités ont été dans l’obligation d’abattre 40 mille volailles à la suite de l’apparition, fin 2020, d’un foyer dans une ferme privée. Le ministère de l’Elevage avait confirmé la mort de près de 60 mille volailles quelques semaines auparavant.
Les mauvaises nouvelles n’arrivant jamais seules, une épidémie de fièvre jaune se signale à l’est. Sur 4 personnes chez lesquelles la maladie a été décelée au niveau de Kidira, deux ont perdu la vie, selon Dr Bayal Cissé, Médecin-chef de la région médicale, contacté, hier, par la Rfm. Fin décembre, les autorités sanitaires sénégalaises avaient notifié à l’Organisation mondiale de la santé (Oms) sept cas de fièvre jaune dont deux décès depuis octobre dernier.
Des épidémies dans l’épidémie de la Covid-19 qui, de son apparition au Sénégal, le 2 mars 2020, à ce jour, a fait 27 080 cas positifs. Parmi ceux-ci, 641 sont décédés.
Ibrahima ANNE