Pendant devant la justice depuis septembre 2019, le dossier du saccage du local du journal Les Echos bientôt enrôlé. Les enquêtes vont bon train.
Après l’audition des prévenus il y a quelques jours, le Directeur du journal, une journaliste-reporter et le chauffeur ont été entendus, hier, par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic). C’était en présence de leur avocat. Le Dirpub a été convoqué en sa qualité de personne morale de la rédaction. Quant au chauffeur, sorti indemne de cette agression, il a été interrogé sur le déroulement de la scène qui a fait perdre au canard tout son matériel de fonctionnement. Ndèye Khady Diouf, la journaliste-reporter, qui gérait le point Covid-19 du ministère de la Santé, s’est retrouvée dans cette affaire par pur coïncidence parce que les reporters de la presse écrite ne se retrouvent pas les matins dans les rédactions. Mais, dans ce cas de figure, les agresseurs sont passés par elle pour avoir accès au local. Ils ont juste cherché son contact téléphonique pour l’appeler. Dans l’entretien, une voix masculine, au ton sérieux, lui fait savoir qu’il s’agit d’un dépôt de courrier. L’interlocuteur dit ignorer l’adresse exacte de la rédaction. C’est ainsi que la dame lui passe le contact de la secrétaire de la rédaction qui, par chance était absente ce jour. Mais, à distance, elle a pu indiquer ceux qui saccageront, plus tard, les Echos. Après recoupement, ces derniers ont été appréhendés tard dans la nuit le même jour. Cela à l’aide de la géolocalisation d’un numéro et le nom de celui qui avait joint Ndèye Khady Diouf, le matin.
Salif KA