A la porte de la salle de délibération de la mairie de Ouakam, l’entrée est filtrée. Un trio de gendarmes tient une liste. Vous n’êtes pas sur la liste, vous n’entrez pas. C’est de cela qu’il s’agit».
Pourtant on parle bien des affaires de la commune dirigée par Samba Bathily Diallo. Cette mesure sera dénoncée par une partie des conseillers, hier, à Ouakam. Mais ce qui les écœure, c’est le refus du maire d’accueillir une commission d’enquête. «On a voulu qu’il (le maire) adopte l’article portant création d’une commission d’enquête. Cela après que le maire a créé une commission de réconciliation à la suite des évènements, incidents qui se sont passés à Ouakam. Cette commission est pour essayer de nous berner. Elle a échoué, parce qu’on leur a demandé une commission d’enquête sur la Covid-19, les utilisations du foncier, les autorisations de construire, centre de santé fermé. Il nous a tout bonnement refusé cela. Pour cela, il n’a pas voulu nous donner la parole. Selon l’article, c’est le conseil municipal, s’il le juge nécessaire, d’entendre les agents de l’Etat pour élucider toute affaire qu’il juge nécessaire. En mettant en place la commission, il nous avait promis de faire le bilan après. Or le maire est tenu de faire le bilan dès la prochaine séance lorsqu’il effectue des dépenses imprévues. Depuis sept mois, il rechigne à le faire», confie Séga Diagne, conseiller municipal et coordonnateur des conseillers pour la transparence au sortir de la convocation du conseil municipal pour le vote du budget. Ils ont quitté la salle de délibération après qu’un conseiller a demandé une motion qu’on lui a refusée. «Cela montre que la démocratie n’est pas de rigueur dans ce conseil municipal. On a décidé de sortir», dit M Diagne.
Emile DASYLVA