Arrêtez vos divers arrêtés et laissez-nous travailler! C’est la réplique de désespoir du monde de la Culture à l’endroit des autorités, en l’occurrence, le nouveau ministre de l’Intérieur.
«Nous sommes de nouveau frappés par l’arrêté du 12 décembre 2020 portant sur la suspension des autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boissons. Cet arrêté nous interpelle à plus d’un titre. Sur la forme: il sort un samedi (jour non ouvrable) et vise la musique, les chants et les danses en lieu et place des regroupements susceptibles de favoriser la propagation de la pandémie. Sur le fond: il stigmatise la culture comme cause première de cette pandémie. Alors que l’ensemble des secteurs de la vie active (transports en commun, marchés, foires, écoles, universités, fonction publique, pèlerinages religieux, cérémonies familiales…) continue à travailler sous la contrainte du respect des mesures barrières, on refuse au secteur de la culture ce droit légitime», dénoncent-ils dans leur note.
Les acteurs culturels disent niet en réitérantleur «désaccord par rapport à cet arrêté qui non seulement ne mesure pas les conséquences sur l’avenir de la culture au Sénégal mais aussi ne s’inscrit pas dans une démarche cohérente de lutte contre cette pandémie». Ainsi en appellent-ils à un sit-in le Jeudi 17 Décembre à 15h à la Place de la Nation pour exiger la suppression de cet arrêté du 12 Décembre 2020, l’octroi d’une nouvelle aide immédiate pour tout le secteur de la culture dont le retard d’application du plan de relance ne fait qu’accentuer la paupérisation. Une demande d’autorisation de sit-in est adressée aux autorités compétentes, hier, lundi 14 Décembre 2020. Pour eux, «le désarroi du secteur de la culture face à la situation qu’il traverse interpelle au plus haut point les autorités quant aux droits de ses membres et leurs familles à la nourriture, au logement, à l’éducation et à la dignité».
Emile DASYLVA