Même s’il constitue, pour le moment, le seul espoir face à la pandémie, le vaccin anti-Covid risque de se heurter à des obstacles.
Les vaccins anti-Covid sont enfin à portée de main, avec plusieurs spécimens à l’horizon. Une bonne nouvelle à la fin d’une année de pandémie difficile, selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms). Seulement, après avoir surmonté les défis d’un approvisionnement suffisant, d’un déploiement efficace et d’un accès équitable, l’acceptation des vaccins demeurera une pierre d’achoppement majeure pour atteindre l’immunité collective. «En plus de l’ampleur de l’effort de vaccination à venir, les vaccins seront nouveaux et ne seront probablement que partiellement efficaces pendant une période encore inconnue. Il peut y avoir des événements dits indésirables attribués à tort ou à raison aux nouveaux vaccins, et les pays fixeront des seuils d’innocuité différents avant d’offrir les vaccins à leurs populations», renseigne le communiqué de l’Oms. Le document d’indiquer que, compte tenu de l’offre limitée à court et à moyen terme, les vaccins sont susceptibles d’être priorisés pour les agents de santé à haut risque de contracter ou de transmettre l’infection et les personnes âgées.
Dans un rapport cité par le communiqué, le Groupe consultatif technique de l’Oms sur les perspectives comportementales et sciences de la santé indique les facteurs qui déterminent le comportement des populations en matière de vaccins. Notamment un environnement favorable, des influences sociales et de la motivation. Il recommande ainsi de s’adresser à ces conducteurs pour encourager les communautés à accepter de se faire vacciner.
Dans la foulée, il a été conseillé aux Etats de montrer que la vaccination des professionnels de la santé peut conduire à une plus grande acceptation et à l’adoption par la population en général. Car, certaines populations peuvent hésiter à se faire vacciner parce qu’elles croient qu’elles ont un faible risque d’infection, d’autres peuvent avoir des préoccupations au sujet de l’innocuité des vaccins. Aussi d’autres peuvent hésiter en raison de valeurs religieuses ou d’un manque de confiance dans le système de santé. «Cette pandémie s’est accompagnée d’une surabondance d’informations et de désinformation, d’une +infodémocratie+ à l’échelle mondiale. Les gens sont inévitablement exposés à la désinformation, aux rumeurs et aux fausses théories du complot, ce qui peut miner leur confiance dans la vaccination», note le communiqué.
Selon toujours l’Oms, l’acceptation et l’adoption du vaccin peuvent également être compromises par le fait que les vaccins Covid-19 ne sont pas pleinement efficaces. Ce qui signifie, déduit-elle, que les gens devront continuer à adopter un comportement préventif par exemple port du masque et distanciation physique même s’ils ont été vaccinés.
Il faut signaler qu’en Angleterre la reine Elisabeth II, âgée de 94 ans, et son mari le Prince Philip, 99 ans, recevront le vaccin Pfizer-BioNTech. Ils rendront publique cette vaccination, selon les médias français afin d’encourager le plus grand nombre à se faire vacciner.
Samba BARRY