Dans leur engagement à ne pas permettre à Bamako d’ouvrir des discussions avec les “terroristes”, les autorités françaises paniquées par le comportement des nouvelles autorités, ont dépêché le ministre des Armées au Mali, après le séjour du ministre des Affaires étrangères à Bamako.
Décidément la volonté des autorités maliennes d’ouvrir des possibles pourparlers avec des groupes djihadistes, donne des vertiges à Macron. Le président français semble prôner pour le moment l’offensive diplomatique pour envoyer ses messages à Bamako.
C’est ainsi qu’à moins de dix jours, deux ministres : le ministre des Affaires étrangères Yves le Drian et celui des Armées, Florence Parly ont été dépêchés à Bamako.
Le message est clair : dissuader Ba N’Daw et son vice président Assimi Goita à dialoguer avec les groupes djihadistes et de s’en tenir à l’application intégrale de l’Accord d’Alger, lequel accord dont le Dialogue national inclusif recommande sa révision en des parties. Avec les autorités maliennes, Florence Parly, a succinctement affirmé que son pays est plus que jamais engagé dans la lutte contre le terrorisme au nord du Mali, c’est ce qui justifie selon elle, la présence de milliers de militaires de l’opération Barkhane.
Sachant bien qu’elle ne fait pas meilleure presse au sein de l’opinion publique nationale, la France, afin de redorer son blason, a eu l’intelligence d’affirmer par la voie de son ministre des Armées, que sa force ne dort pas et qu’elle fait de son mieux dans la lutte contre les terroristes, annonça la mort d’une cinquantaine de combattants terroristes à la frontière Mali-Burkina. Cette nouvelle a bien sûr eu un écho favorable et au sein des maliens, qui estime que la France ne se donne pas à fond dans la traque des terroristes, qu’elle le fait seulement quand elle est acculée et critiquée par l’opinion publique malienne.
Que Macron et Barkhane sachent une chose : ouvrir ou ne pas ouvrir de cadre de discussions avec les djihadistes, dépend de leur attitude sur le terrain. Qu’on ne se trompe pas, Barkhane fait à la limite du cinéma au Nord. C’est quand Bamako élève la voix qu’elle agit promptement. Cela doit prendre fin. M Macron doit dire à ses forces de prendre leur responsabilité, d’engager une vraie lutte contre les forces du mal, aider les FaMa dans la sécurisation des populations comme cela est mentionné dans l’accord de défense. Si cela n’est pas fait, alors il revient au peuple souverain du Mali d’ouvrir de vraies négociations avec Amadou Kouffa et Iyad Ag Ghaly n’en déplaise à Paris. Il y a va de la sécurité, de la survie de cette population du Nord, du centre, qui n’ont aujourd’hui que leurs yeux pour pleurer.
Maliweb