Maxim Usufa est un jeune artiste qui, à travers son nouveau single, a pris l’option de chanter l’architecte Pierre Goudiaby Atépa. Dans cet article, le chanteur parle des raisons qui l’ont poussé à sortir ce single.
Maxim Usufa est artiste reggae depuis sa tendre enfance. Grâce à un père musicien, Ibrahima Guèye, qui n’est plus de ce monde et qui avait été accompagné par l’orchestre de Alpha Blondy pour composer le titre «Abc» en 1989 du temps où son père vivait avec sa famille en Côte d’ivoire, Maxim Usufa a attrapé le virus. «C’est à travers lui que j’ai acquis ce don qui est la musique. On vivait en Côte d’Ivoire à l’époque, et il y avait Alpha Blondy. Ça nous a influencés. Lui fait de la soul musique, la soul reggae. Moi, je fais de la reggae fusion», a confié Maxim Usufa dont le père est entrepreneur, architecte et inventeur de la machine à couveuse. Hommage à Pierre Goudiaby Atépa est le dernier single que Max Usufa a mis sur le marché. «Ce single c’est un hommage à Pierre Goudiaby Atépa. Je loue son côté artistique. Parce que je suis tombé par hasard sur ses œuvres. Quand j’ai vu ses œuvres, j’ai été foudroyé par la magie, le génie créateur de ce grand monsieur. C’est un grand architecte», a soutenu l’artiste qui dit ne même pas connaître l’architecte, qu’il cherche seulement à offrir en exemple à la jeunesse. «J’ai décidé de parler du côté professionnel de Atépa pour l’offrir en exemple aux jeune, surtout pour ceux qui voudraient embrasser le métier d’architecte comme lui. Ils doivent s’inspirer de lui. Pour chaque domaine, il devrait y avoir un modèle. Je veux que ses œuvres soient perpétuées et qu’on apprenne à connaître nos vaillants hommes», ajoute Max Usufa qui a en point de mire d’autres productions pour rendre hommage à travers une chanson à d’autres personnalités africaines comme le Président Abdoulaye Wade, Thomas Sankara, Patrice Lumumba. «Je cherche à travers mes chansons à donner des modèles et des références sur lesquels des jeunes peuvent s’appuyer pour pouvoir aller de l’avant, avoir de la motivation. L’Afrique a besoin de cela. Il faut qu’on arrive à mettre en lumière nos vaillants hommes, nos soldats», renchérit l’artiste.
Troisième single
«Atépa est mon troisième single», renseigne l’artiste dont le premier single est Thioro Baye Samb, qui est «un morceau que j’avais fait pour m’adresser aux femmes, à mes sœurs, à mes filles pour leur dire que l’amour ne se base sur le matériel. L’amour ne se base pas sur l’argent, l’amour ne se base pas sur le feeling, l’amour est divin. Il ne faut pas tricher». «Mariez-vous parce que vous vous aimez. Que ce soit naturel, qu’il n’y ait pas de contrainte, qu’il n’y ait pas d’intérêt. De nos jours, ce sont les problèmes financiers et matériels qui gâchent les relations entre femmes et hommes. Malheureusement, nous sommes esclaves de l’argent. Il y a le problème des castes qui se posent. Je suis ceci, je me marie avec quelqu’un qui est cela, je pense que ce sont des conneries. Dieu nous dit de nous marier si nous nous aimons», rappelle l’artiste. Abc est le titre de son père qu’il a repris pour en faire un single. Celui-ci parle de l’éducation, en somme de la scolarisation des enfants, selon Max Usufa qui fait appel à un accompagnement pour mieux booster sa carrière qu’il dit avoir débutée en 2001. Max Usufa dit être convaincu qu’un «artiste ne peut pas se construire tout seul». «Je suis tombé sur un monsieur avec qui je devais faire le tour du monde. Le projet a capoté au dernier moment. La méchanceté et la jalousie ont été à l’origine de l’échec du projet. Nous les Africains, voilà notre péché mignon. Il a voulu avoir le beurre et l’argent du beurre. Tu ne peux pas prendre ma part et prendre ta part et celle des autres. Ce n’est pas juste. Ce n’est pas un producteur attitré. C’est moi qui ai fait de lui un producteur, c’est un passionné de la musique. Nous avons convenu de travailler ensemble et il a voulu que je sois son employé, j’ai refusé», a dit l’artiste.
«Le reggae est diabolisé au Sénégal»
Jouant de l’afro-fusion, qui est de l’afro-reggae, une musique qui a des influences africaines et qui fait intervenir des instruments africains comme la kora, le xalam, le balafon, Max Usufa souligne que le reggae se porte mal au Sénégal. «Le reggae est diabolisé au Sénégal. Nous sommes pointés du doigt, nous sommes marginalisés», s’insurge cet artiste dont la vocation avait été d’être joueur professionnel. Après un passage au Jaraaf sous les ordres de Ass Diack, le bonhomme n’a pu échapper à la pression du père qui ne voulait pas qu’il fasse une carrière de footballeur, après avoir entamé des démarches pour intégrer les centres de formation de clubs français comme Le Havre.
LeQuotidien