Depuis le coup d’Etat perpétré par l’armée mardi 18 août et l’arrestation du président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », poussé à la démission par des militaires,
Paris dit nourrir « une inquiétude légitime ». « C’est la sécurité des Maliens dont il est question, mais aussi de celle du Sahel, et de la nôtre dont il est question », souffle une source diplomatique. Autant dire que le chef de l’Etat surveille de près l’évolution de la situation.
Voilà deux jours que son téléphone chauffe. Par deux fois, Emmanuel Macron a appelé IBK mardi, avant son arrestation, pour prendre le pouls de la situation. Ou, à plusieurs reprises, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, avec lequel il était déjà en contact régulier après la sanglante attaque qui a tué six humanitaires français et deux Nigériens il y a dix jours dans son pays. Le président de la République, qui dit « son plein soutien aux efforts de médiation en cours de la Cedeao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) », a aussi échangé avec l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Sénégalais Macky Sall… Est également programmé un entretien avec le roi du Maroc Mohamed VI. Il pourrait également parler au président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Avec LeParisien