La sortie de certains agents de la police, qui dénoncent le versement d’une prime de 7100 F dans le cadre de l’application du couvre-feu, a créé un gros malaise. Au plus haut sommet, certains parlent de confusion ou de manipulation.
Y’aurait-il un bruit de bottes dans les rangs des limiers ? En tout cas la prime de 7100 francs Cfa qu’aurait reçu les policiers mobilisés pendant 2 mois et 10 jours pour faire respecter le couvre-feu instauré dans le cadre de l’Etat d’urgence sanitaire, relayée par Le Témoin, est un cas pour la police. Les autorités policières semblent comprendre les dessous de ce mécontentement : «C’est la Prime globale d’alimentation (Pga) qui est l’objet de cette grogne. Et les éléments de la police ont droit, selon les textes, à cette dite prime fixée à 2 mille francs Cfa par élément par jour, somme dûment reversée à tout élément qui effectue le déplacement d’une localité à une autre.» De ce fait, renseignent-elles, «tout agent qui ne se déplace pas n’a pas droit à cette prime». Ces hauts responsables de la Police nationale renchérissent : «Ce sont, en effet, les agents qui n’en ont pas droit qui font cette grogne. Et ceux qui couvrent l’Etat d’urgence travaillent pendant 24 h et rentrent chez eux. Ils ne doivent pas donc bénéficier de la Pga qui est spécifiquement accordée aux agents qui se déplacent d’une localité à une autre.» Alors à la question de savoir comment une prime de 2000 francs Cfa s’est retrouvée à 7100 francs Cfa ? Ils donnent leur langue au chat. «Nous venons de voir ça dans la presse. Nous ne savons pas comment des éléments ont fait pour calculer cette somme mais la Pga, c’est 2000 francs Cfa par élément par jour», répondent les autorités de la police, qui n’ont pas voulu répondre d’une manière officielle. Elles consentent juste à affirmer que «tout ce bruit est un ballon de sonde lancé par des éléments pour voir si la police a reçu ou pas un appui dans le cadre du Force Covid-19 doté de 1000 milliards. Parce que dans leur tête on nous a remis de l’argent que nous avons bloqué, ce qui est faux».
LeQuotidien