Après avoir annoncé la suspension de la contribution américaine au budget de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) mi-avril, le président américain Donald Trump a menacé lundi 18 mai de couper pour de bon les vivres à l’agence onusienne, qu’il accuse de mal gérer la crise du coronavirus. Multipliant les critiques contre l’OMS, il lui a donné un mois pour parvenir à « des améliorations notables ».
« Si l’OMS ne s’engage pas à des améliorations notables dans un délai de 30 jours, je vais transformer la suspension temporaire du financement envers l’OMS en une mesure permanente et reconsidérer notre qualité de membre au sein de l’organisation », écrit Donald Trump dans une lettre adressée au directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, et publiée sur Twitter.
Un peu plus tôt, Donald Trump avait lancé depuis la Maison-Blanche : « Je ne suis pas content de l’Organisation mondiale de la Santé », et « ils sont une marionnette de la Chine. »
Une menace formulée en avril
Donald Trump avait annoncé le 14 avril la suspension de la contribution américaine au financement de l’OMS. Il l’accuse de s’être alignée sur les positions de la Chine (qui a, selon Washington, caché la gravité du virus lors de son apparition en décembre), et d’avoir négligé une supposée alerte taïwanaise sur la gravité du virus, ce que l’OMS a réfuté. « Les contribuables américains ne paieront plus les 400 à 500 millions de dollars par an à l’OMS, alors que la Chine ne fait qu’un chèque de 40 millions de dollars, même moins », avait prévenu Donald Trump.
Washington est le premier bailleur de l’agence onusienne, devant la Fondation Bill et Melinda Gates : sa participation représente 22 % des contributions [PDF], devant celles de la Chine (7,9 %), de l’Allemagne (6,3 %), de la France (4,8 %) ou du Royaume Uni (4,4 %).
La pandémie a déjà fait plus de 316 000 morts dans le monde, et les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec plus de 90 000 décès et au moins 1,5 million de contaminations.
NouvelObs