Un Sénégalais, dont l’identité n’a pas été dévoilée, serait mort du covid-19, en Haute- Savoie (France). Horizon Sans Frontières qui donne l’information affirme que le décès est survenu ce mardi à Annemasse et il a été inhumé ce mercredi dernier à Annecy. Ce décès pas été annoncé par le gouvernement du Sénégal.
Ce qui pousse Boubacar Sèye, président de Horizons sans frontières, à se demander pourquoi cette Omerta de l’État sur la diaspora. «Horizon Sans Frontières faisant suite à l’idée avancée par l’État du Sénégal d’acheter des caveaux pour enterrer des Sénégalais décédés du Covid 19, demande aux autorités de bien vouloir communiquer solennellement sur le nombre exact de Sénégalais décédés de cette maladie par pays et par juridiction», déclare Boubacar Sèye qui indique que son organisation continue de recevoir des informations et confirmations sur le nombre de décès de Sénégalais à l’étranger. Aussi, Horizon Sans Frontières interpelle l’État pour communiquer en ce sens, à l’image de ce qu’ils font au quotidien. «Il est curieux de constater qu’à chaque décès enregistré, le ministère de la Santé communique et quand il s’agit de l’étranger l’omerta totale, comme si les Sénégalais de la Diaspora ne font partie de la nation. Depuis le début de la pandémie, aucun chiffre officiel du nombre de cas infectés ou décès, n’est rendu public dans les représentations diplomatiques et consulaires», poursuit Boubacar Sèye, avant d’ajouter: «Voyager ou émigrer n’est pas synonyme de perte de nationalité à ce que l’on sache. Pour plus de transparence et une volonté d’informer juste, le ministère des Sénégalais de l’extérieur doit communiquer de façon objective sur le nombre de nos compatriotes morts du Covid-19 dans la diaspora, même si c’est un bilan hebdomadaire».
En outre, il soutient que la publication de ces chiffres pourrait contribuer à une prise de conscience de la dangerosité de cette maladie aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger. Ainsi pour éviter toute polémique, dit-il, le ministère des Affaires étrangères pourrait s’inspirer du ministère de la Santé en donnant le nombre de cas positifs, négatifs et en indiquant au moins le nombre de décès enregistré par notre pays. A défaut, dit-il, les associations dans leurs rôles de défense, continueront de rendre publics, de façon responsable, les chiffres dont elles disposent.
Charles Gaiky DIENE