Le pèlerinage annuel de Témento Samba à Kolda a vécu le week-end dernier. Des centaines de fidèles ont participé à la messe présidée par Mgr Jean Pierre Bassène, Evêque du diocèse de Kolda. Le chef de l’Eglise régionale a prié pour la paix avant d’indiquer que le pouvoir est donné par Dieu et qu’il faut l’exercer à bon escient sur les humains.
(Correspondance) – Au cœur de la forêt de Médina Yoro Foulah, l’un des départements de la région de Kolda, les chants liturgiques se font entendre. C’est jour du pèlerinage qui regroupe les paroisses de Kolda, de Dianamalary et de Mampamtim. Depuis cinq ans, de nombreux fidèles rejoignent ce sanctuaire le temps d’un week-end pour prier sous la présidence de l’Evêque de Kolda, Monseigneur Jean Pierre Bassène. A cette occasion, le chef de l’église régionale a insisté sur la notion de pouvoir. Il estime que tout pouvoir vient de Dieu. «Si Dieu qui détienne le pouvoir absolu par excellence ne nous opprime pas, ne nous écrase pas, si Dieu usait de son pouvoir pour punir le pécheur, qui vivrait alors», s’est-il interrogé dans son homélie. Donc, pour lui, quand on détient une partie de pouvoir, «que l’on se rappelle que le pouvoir nous a été donné par Dieu, qu’il vient de Dieu et qu’on l’exerce à bon escient, un pouvoir qui sera une autorité, c’est-à-dire qu’il fasse grandir, non pas un pouvoir qui opprime», a dit Mgr Jean Pierre Bassène.
Il a précisé que le pouvoir qui opprime est le contraire du pouvoir qui est autorité, qui se soucie de la croissance, du développement du bien-être de l’autre… Un message de sagesse donc délivré par l’Evêque de Kolda qui a salué l’effort des fidèles chrétiens dans l’organisation de ce pèlerinage de Témento Samba, un village situé à environ dix kilomètres de la commune de Kolda. D’ailleurs, Mgr Jean Pierre Bassène a expliqué que ce pèlerinage est une démarche spirituelle qui consiste pour le croyant à se mettre debout, à se donner de la peine de partir d’un lieu à un autre, qui quitte sa maison pour aller vers un lieu de prières, de sanctuaires pour montrer que sa vie d’ici-bas va être une vie de pèlerinage. «Ce qui compte d’abord, c’est le paraître. Si le paraître doit être paraître, cela veut dire qu’il reflète la profondeur et la richesse de l’être. C’est en ce moment que l’homme est complet», a-t-il prêché. Il a également prié pour la paix. «Si la parole de Dieu n’est pas prise en considération, si elle n’est pas accueillie pour qu’elle nous convertisse, qu’elle nous enrichisse, la grandeur de Dieu, la sainteté de Dieu, la miséricorde de Dieu, l’amour de Dieu, la solidarité de Dieu, il est difficile de semer la paix entre les hommes», a affirmé l’Evêque de Kolda, Monseigneur Jean Pierre Bassène.
Baba MBALLO