Ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye a été débouté de toutes ses prétentions par la Cour suprême. Celle-ci a confirmé sa condamnation de 2015 prononcée par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à 5 ans ferme et à payer 2 milliards FCfa.
La Cour suprême confirme la condamnation de Tahibou Ndiaye. L’ancien directeur du Cadastre, son épouse et ses deux filles adoptives ont été condamnés à des pêines diverses par la Cour de répresion de l’enrichissement illicite (Crei) pour enrichissement illicite le 09 novembre 2015. Dans sa décision rendue, hier, en début d’après-midi, la Cour suprême a rejeté tous les pourvois en cassation introduits par les avocats des prévenus. Lesquels sollicitaient l’annulation du verdict de la Crei qui condamne leurs clients. Selon le juge, les moyens évoqués par les avocats de la défense ne sont pas fondés. Et par conséquent, de tels arguments ne peuvent pas prospérer. «Les juges de la Crei ont légalement justifié leur décision», a déclaré le juge dans son prononcé du verdict qui condamne, en même temps, Tahibou Ndiaye et ses complices.
En effet, cette affaire dont il est question a été jugée en 2015 devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite. Au terme du procès, Tahibou Ndiaye, son épouse et ses deux filles adoptives ont été condamnés respectivement à des peines de 5 ans ferme, 1 an ferme et 2 ans avec sursis. Une amende de 2 milliards 60 millions 924 mille 263 Francs CFA a été réclamée pour chacun des prévenus. Sur les intérêts civils, le juge avait condamné les prévenus à payer solidairement, la somme d’un milliard à l’Etat du Sénégal, partie civile dans cette affaire. Ce qui fait au total, une somme de 9 milliards 243 millions 697 mille 052 francs CFA à payer par les quatre prévenus. Insatisfaits de cette décision, les avocats de l’ancien directeur du Cadastre avaient introduit un pourvoi en cassation
Au cours de l’audience d’hier, dans son réquisitoire, le procureur général a requis le rejet des pourvoirs introduits par la défense et la confiscation de tous les biens des prévenus. Lui emboîtant le pas, les avocats de l’État (Mes Yérim Thiam, Moussa Félix Sow et Cie) ont plaidé la confirmation de la décision de la Crei. Au final, la juridiction suprême a confirmé l’arrêt de la Crei dans toutes ses dispositions.
Salif KA