C’était le cafouillage à la manifestation de Nio lank, Nio bagne, vendredi dernier, en banlieue. Pas d’accord sur l’opportunité de communiquer, des responsables ont failli en venir aux mains.
Pour une banale histoire d’interviews, les responsables locaux de la coalition Nio Lank, Nio bagne de la banlieue se sont disputés au cours de leur caravane indisposant du coup leur caravane de sensibilisation autour de la cherté de l’électricité. Ainsi, le responsable de Guédiawaye Mourtalla Seck qui faisait une interview s’est vu attaquer verbalement par son camarade responsable de Pikine Cheikhou Camara par ailleurs coordonnateur local du mouvement Y en a marre de Djidah Thiaroye Kao. Ce dernier furieux de voir son camarade s’entretenir avec les journalistes au moment où leur cortège encadré par la Police s’était arrêté au niveau du Rond-Point du Centre de santé Dominique de Pikine est revenu en catastrophe pour stopper Mourtalla qui a tenté de jouer au médiateur. Il a été harcelé par Cheikhou qui lui a fait comprendre qu’il n’a rien à dire aux journalistes et que ce qui le préoccupe, c’est que sa marche arrive à terme avec les directives de la Police. «Les journalistes ne me concernent pas. Il faut arrêter vos interviews. Ce qui préoccupe, c’est l’heure de la Police concernant cette caravane», a fait savoir Cheikhou Camara. Sur ce, Mourtalla tente de calmer le jeu pour quelques minutes seulement. Puisque Cheikhou, déterminé à stopper les interviews, s’interpose entre les caméras et Mourtalla qui a finalement arrêté pour dire : «Mais Cheikhou, qu’est-ce qui se passe.» Réponse de Cheikhou : «Moi, les journalistes ne sont pas mon souci. Ce qui me préoccupe, c’est ma caravane. Que les journalistes me prennent ou ne me prennent, cela ne m’intéresse pas.» Ce qui va créer une confusion.
Lors de cette caravane encadrée par la Police au niveau des localités de Pikine et de Guédawaye, les manifestants ont eu à annoncer leur intention de porter plainte contre la Senelec pour surfacturation avant de solliciter l’adhésion des populations à leur combat pour la baisse du coût de l’électricité.
Théodore SEMEDO