C’est à l’occasion d’une marche pacifique que les élèves et étudiants ressortissants de Ourossogui réclament leurs subventions. Ils accusent la mairie d’être à l’origine de leurs souffrances au quotidien.
(Matam) – La Convention des élèves et étudiants ressortissants de la commune de Ourossogui n’a pas été tendre avec leur maire Moussa Bocar Thiam. Les élèves et étudiants de ladite localité qui ont bravé la forte canicule du jour et qui ont sillonné les différentes artères de la ville ont utilisé des slogans hostiles à l’endroit de leur maire. Sur leurs pancartes, on pouvait lire : «Nous sommes morts», «sommes fatigués», «Dieu au secours». A travers une marche pacifique pleine de symbole, ils ont arpenté la Place de l’indépendance avant de terminer au niveau du rond-point de carrefour du marché, pour exiger le montant intégral de leur location. Très en colère, ces ressortissants de Ourossogui se sont vivement défoulés sur leur édile, le traitant de tous les noms. Ces derniers réclament l’intégralité de leurs subventions qui tardent à être débloquées. Ils ont laissé entendre qu’«à l’heure actuelle, presque la quasi-totalité des étudiants des localités du Fouta basés en ville et qui sont tous logés par leur municipalité n’ont aucun problème en ce qui concerne leurs locations». A l’heure actuelle et à leur connaissance, «aucune convention de ressortissants d’élèves et étudiants ne se trouverait dans une situation aussi indigne », ont-ils tenu à faire savoir. Pour ces étudiants, le maire n’a débloqué en tout et pour tout que la modique somme de neuf cent mille FCfa. Là où ce dernier devrait donner le montant de deux millions de francs. Ces protestataires déclarent avoir tapé à toutes les portes et même mis à contribution les religieux et les bonnes volontés pour que leur maire leur règle la situation. Malheureusement, ce dernier a été insensible à leurs nombreuses demandes. «Le maire est introuvable et jusqu’ici, il est catégorique, c’est-à-dire qu’il a refusé de nous recevoir », lance Moussa Dianka.
Selon toujours notre interlocuteur, le frère du maire qui assure l’intérim, durant son absence au niveau de la mairie, a fait savoir que jamais le maire Moussa Bocar Thiam aurait une seule fois reçu une lettre écrite en bonne et due forme émanant des étudiants. Et pourtant après avoir rédigé une lettre dans ce sens en bonne et due forme, ils ne peuvent toujours pas rencontrer leur maire. Et selon ces étudiants et élèves ressortissants de Ourossogi, «il a refusé de nous recevoir, dénonçant partout ce qu’il fait pour nous, mais que nous ne cessons de le vilipender tant au niveau des réseaux sociaux qu’au niveau d’autres médias. Il est même allé loin en qualifiant notre convention de politique ou que certains responsables politiques seraient derrière nous. Ce qui est archi-faux», ont rétorqué ces étudiants qui soulignent qu’ils sont assez responsables pour ne pas accepter d’être utilisés par des politiques.
Abou KANE