Présent ce vendredi au séminaire de formation axé sur «Protection des défenseurs des droits humains : Sécurité en ligne, réseaux et données», le président d’Amnesty international/Sénégal s’est offusqué des interdictions systématiques de manifestations.
Seydi GASSAMA se dit d’autant plus préoccupé que ce sont des mesures pour la plupart politiques.
«Il faut que les Sénégalais le sachent, ce n’est pas le préfet qui interdit les manifestations mais le ministre de l’Intérieur. Ce sont les services de police et de gendarmerie qui font des rapports destinés au préfet et dans lesquels ils lui disent d’interdire», explique Seydi GASSAMA, président, par ailleurs, de la Coalition sénégalaise des défenseurs des droits humains (COSEDDH).
Et pourtant, indique-t-il, «les interdictions de manifestations sont la première cause de trouble à l’ordre public». Et le patron d’Amnesty Sénégal de mettre en garde les pouvoirs publics. «Les citoyens n’accepteront pas que leurs droits soient piétinés tous les jours simplement parce qu’on ne veut pas que les télévisions du monde montrent des images des Sénégalais manifester massivement contre le pouvoir en place», soutient-il.
WALFNet