Le Sénégal a battu (3-0) le Kenya, en match de la 3e journée du groupe C de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football, Égypte-2019. Cependant, le technicien Cheikh Tidiane Bitèye note un problème de finition des Lions, qualifiés pour les huitièmes.
Les Lions se sont facilement imposés (3-0) face au Kenya, lundi, en match comptant pour la 3e et dernière journée du groupe C de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019 qui se déroule en Égypte (21 juillet-19 juillet). «On ne pouvait pas s’attendre à moins que ça», estime l’entraineur de football, Cheikh Tidiane Bitèye.
Le succès des hommes de Aliou Cissé a tardé à se dessiner. Les «Harambee Stars» ont résisté pendant toute une mi-temps (la première) au stade du 30 juin du Caire. «Dans les 10 premières minutes, l’équipe du Sénégal a eu des problèmes dans toute sa platitude. Après ce début difficile, ils (les joueurs) ont déroulé», souligne le technicien vainqueur de la Coupe du Sénégal. Les vice-champions d’Afrique 2002 ont harcelés les Kenyans et les ont poussés à la faute. Mais Sadio Mané a manqué le penalty, tiré sans conviction. «On a toujours un problème de finition», fait-il remarquer. Malgré ce raté de la star sénégalaise, notre analyste pense que le Sénégal s’est «amélioré sur les balles arrêtées avec Henri Saivet, qui a fait un très bon match dans l’ensemble». Les Lions ont montré un autre visage, différent de celui affiché contre les Fennecs. Ils ont pris les choses en main. «Sur le plan de la maîtrise, c’était comme à l’entrainement», affirme M. Bitèye.
«Des difficultés face aux grands»
Attendu comme favori dans ce tournoi, le Sénégal (6 points + 4) a apporté une réponse avec cette victoire nette et cette qualification pour les huitièmes de finale. Mais le bilan du premier tour est loin d’être reluisant. Le capitaine Cheikhou Kouyaté et ses coéquipiers ont commencé par un succès (2-0) contre la Tanzanie mais ont courbé l’échine face à l’Algérie (1-0). Ils ont corrigé le Kenya (3-0). «La grande équipe du Sénégal est toujours là. Mais à chaque fois qu’on rencontre une équipe de classe mondiale comme l’Algérie, le Cameroun, on a des difficultés», souligne le coach champion du Sénégal en 2000 avec le Jaraaf de Dakar. Il poursuit : «Je l’impute à la faiblesse du banc qui n’a pas une grande expérience, à part le Directeur technique national, Mayacine Mar. Je pense qu’il ne joue pas véritablement son rôle. Le banc doit s’améliorer en évaluant objectivement nos adversaires». Pour l’ancien meneur de jeu de la Linguère de Saint-Louis, le sélectionneur Aliou Cissé «doit comprendre pourquoi les gens avaient fait du Sénégal un favori légitime». «Il doit trouver la meilleure alchimie pour aller jusqu’au bout. On doit minimiser toutes les erreurs commises au premier tour et penser à une bonne organisation défensive pour la suite du tournoi», conseille l’entraineur vainqueur de la Coupe du Sénégal en 2002 avec l’As Douanes.
«L’Ouganda est réaliste»
Après observation de la phase de poules, M. Bitèye estime que l’Égypte, le Maroc et l’Algérie sont les équipes capables de concurrencer le Sénégal. Les Lions pourraient croiser les protégés du sélectionneur Hervé Renard en quart de finale. Mais avant tout, ils doivent franchir l’obstacle des huitièmes qui se nomme Ouganda. Ce pays de l’Afrique de l’Est a terminé deuxième du groupe A, derrière l’Égypte. Il a battu (2-0) la RD Congo, fait nul (1-1) contre le Zimbabwe avant de s’incliner face au pays hôte (2-0). «C’est une équipe qui est réaliste et très physique, avec une bonne organisation. L’Ouganda est au-dessus du Kenya mais au-dessous du Sénégal», dit-il sans manquer de suggérer des conseils pour ce match : «Les Lions doivent être plus efficaces dans ce genre de match couperet, améliorer l’adresse devant les buts. Et ça peut se faire avec des échanges et des discussions».
Adama Coly