es partis d’opposition réunis au sein du Front de résistance nationale (FRN), de “bonne foi”, ont décidé de participer au dialogue national ouvert mardi avec l’ambition d’explorer ’’dans un esprit d’ouverture’’ l’ensemble des hypothèses à même de préserver le Sénégal des conséquences de la ’’crise de confiance’’ entre acteurs politiques, a soutenu Mamadou Diop Decroix, porte-parole du jour de ce regroupement.
“Nous sommes là, mus par un esprit patriotique, avec la bonne foi nécessaire pour explorer dans un esprit d’ouverture, toutes les hypothèses à même de préserver le pays”, a-t-il déclaré.
Il a relevé que “la crise de confiance est profonde entre l’opposition et le pouvoir, soutenant qu’il ne sert à rien de la sous-estimer, encore moins de l’ignorer”.
“Le séjour prolongé de Khalifa Ababacar Sall en prison, tout comme l’exil prolongé de Karim Meissa Wade, loin de sa famille, et leur éviction de la dernière élection présidentielle, alors qu’ils sont réputés représentatifs à côté d’une vingtaine d’autres candidats également recalés sur des bases non démocratiques selon nous, restent en effet des facteurs substantiels de persistance de la méfiance”, a-t-il dit.
Il a rappelé que cette situation “avait poussé le Front de résistance nationale (FRN), huit mois avant l’élection présidentielle de février 2019, à appeler à des concertations inclusives et sincères afin d’aboutir à un processus consensuel et transparent avec l’objectif de renforcer notre démocratie et de préserver la paix civile”.
“Mais l’unilatéralisme a toujours fini par prévaloir y compris dans les modifications de la Constitution et dans celles de la loi sur des matières traditionnellement gouvernées par le consensus comme en matière électorale”, a-t-il déploré.
“Tout cela, a-t-il dit, a abouti aux péripéties qui ont émaillé le scrutin présidentiel et que l’opposition et ses candidats ont décrié avec vaillance”.
Mamadou Diop Decroix se dit d’avis que “c’est notre système démocratique lui-même qui est en cause”.
“Les confrontations entre pouvoir et opposition ont provoqué au cours des dernières années, plus d’une centaine d’arrestations d’acteurs politiques, hommes et femmes, dont plus d’une quarantaine envoyés en prison pour diverses raisons”, a-t-il affirmé.
Partant de ce constat, il soutient que “la stabilité et la paix qui sont les préalables à tout développement doivent être assurées’’ en priorité “par ceux qui gouvernent à travers la synergie de tous les acteurs politiques et sociaux”.
“C’est parce que nous présumons que vous êtes mus par une volonté politique forte de créer les conditions d’une stabilité politique et d’une cohésion sociale capable d’apporter des réponses à cette question que je viens de poser que nous sommes aujourd’hui ici”, a conclu Mamadou Diop Decroix.
APS