Arrêtés samedi dernier devant l’Assemblée nationale, Guy Marius SAGNA, Babacar DIOP, Ousmane NDIAYE et Abdourahmane SOW sont déférés ce lundi devant le procureur de la République.
Responsables de partis et de mouvements de la société civile, ils protestaient contre le projet de loi portant révision de la Constitution.
Leurs partisans qui dénoncent ce qu’ils qualifient de forfaiture, interpellent le chef de l’Etat.
Le vote par l’Assemblée nationale de la réforme constitutionnelle supprimant le poste de premier ministre a occasionné les arrestations d’Abdourahmane Sow, coordonnateur de la COS M23, Dr babacar Diop, secrétaire général de FDS, Guy Marius Sagna, secrétaire administratif de FRAPP France Dégage et Ousmane Ndiaye, secrétaire général du M23.
Nous, Cellule Orientation et Stratégie (C.O.S/M23), One Million March, Forces Démocratiques du Sénégal, Mouvement Reccu Fal Macky, et FRAPP France Dégage, dénonçons, avec la plus grande fermeté, ces arrestations brutales, injustes et arbitraires de citoyens sénégalais dont le seul tort est d’avoir exercé un droit constitutionnel : la liberté de manifestation. Il s’y ajoute que le caractère public des séances de l’Assemblée nationale confère le droit à chaque Sénégalais de se rendre au siège de l’institution parlementaire à l’occasion du vote des lois.
Dès lors, la garde à vue d’Abdourahmane Sow, Dr Babacar Diop, Guy Marius Sagna et Ousmane Ndiaye relève d’une opération de prise d’otage que rien ne justifie, si ce n’est la volonté de réduire au silence, par l’intimidation et la force, de jeunes leaders qui refusent courageusement et dignement de courber l’échine face aux dérives dictatoriales du pouvoir en place.
Nous demandons la libération immédiate et sans condition de tous les soldats de la démocratie arrêtés devant l’Assemblée et séquestrés depuis lors au commissariat central de Dakar. Les organisations de défense des droits de l’Homme, la communauté internationale et tous les citoyens épris de démocratie, de justice et de liberté sont vivement interpellés.
En définitive, nous tenons Macky SALL pour seul et unique responsable de tout ce qui arrivera aux otages qu’il garde entre ses mains depuis le vote par ses députés de la réforme constitutionnelle « démocraticide » supprimant le poste de premier ministre.
Déclarent dans un communiqué conjoint la Cellule Orientation et Stratégie (C.O.S/M23), les Forces Démocratiques du Sénégal (FDS), FRAPP/ France Dégage, One Million March et Mouvement Reccu Fal Macky.
WALFNet