Moïse Katumbi, opposant congolais actuellement en exil, acquitté dans une affaire de spoliation d’immeuble qui lui avait valu une condamnation de trois ans de prison en République démocratique du Congo, a annoncé ce vendredi son avocat, après la décision d’une Cour de cassation.
“La Cour de cassation, siégeant en matière de prise à partie (…) annule le jugement RP 7652 rendu le 21 juin 2016 par le tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo”, indique la décision rendue par la Cour qui précise que l’ex-gouverneur du Katanga peut rentrer “en homme libre”.
Ex-allié de taille de l’ancien président Joseph Kabila passé à l’opposition, Möise Katumbi avait quitté la RDC pour la Belgique en mai 2016 pour des raisons médicales. Depuis son exil, il avait formellement contesté tout fondement à cette affaire pour laquelle il avait condamné par contumace.
Contraint de renoncer à sa candidature à la présidentielle de décembre 2018 en raison de ses démêlés judiciaires, l’homme d’affaires a finalement rallié le camp de l’opposition soutenant la candidature de Martin Fayulu.
Ces dernières semaines, cependant, alors que Martin Fayulu – arrivé deuxième à l‘élection – continue de réclamer “la vérité des urnes”, les partisans de Moïse Katumbi semblent avoir décidé de passer le cap et d’opter pour une “opposition républicaine” qui aidera à établir l‘état de droit en RDC.
Moïse Katumbi, lui, est resté silencieux à ce remue-menage. Fin février, dans un tout autre registre, son porte-parole annonçait que l’homme d’affaires avait entamé les démarches pour récupérer son passeport congolais. Un document qui lui avait été confisqué car accusé “d’usurpation de la nationalité congolaise”, pour avoir acquis la nationalité italienne. Ce qu’il a toujours nié.
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