Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, hier, un crédit de 109 milliards de francs Cfa de l’Association internationale pour le développement (Ida) destiné à soutenir les efforts du gouvernement sénégalais dans le secteur de l’énergie. Elle dénonce, par ailleurs, la cherté du coût de l’électricité.
Dans l’optique de renforcer le cadre politique et institutionnel des secteurs de l’énergie et des Technologies de l’information et de la communication (Tic) et à créer une économie numérique durable, la Banque mondiale vient d’approuver un financement de 109 milliards de francs Cfa. Selon le communiqué qui l’annonce, il s’agit d’appuyer la politique de développement pour des réformes structurelles multisectorielles. Selon Louise Cord, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, l’énergie est coûteuse et vulnérable aux fluctuations des prix du pétrole. Pis, il relève que l’accès en milieu rural n’est également pas très élevé (40 %). Tout en soulignant que dans ce contexte, le programme de réformes soutenu par l’appui budgétaire a permis de renforcer la situation financière de la compagnie d’électricité et de préparer une transition rapide vers l’utilisation du gaz pour la production d’électricité, ce qui constitue le meilleur moyen de réduire les coûts de l’électricité. En clair, l’institution de Bretton Woods veut renforcer la gouvernance et la gestion du secteur de l’énergie afin de réduire les coûts, d’améliorer la fiabilité et de faciliter un accès plus équitable à l’électricité. Mais aussi, des mesures prises pour renforcer le cadre juridique et réglementaire du secteur Tic pour promouvoir la concurrence, les investissements et un accès plus équitable.
L’autre objectif visé à travers ce financement est d’appuyer les efforts visant à renforcer les fondements politiques, institutionnels et financiers de l’économie numérique. «Les Tics et l’économie numérique sont essentiels à la compétitivité et à la transformation économique du Sénégal», a déclaré Louise Cord, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal citée dans le communiqué. A l’en croire, dans le secteur des Tic, les priorités sont notamment l’amélioration de la gouvernance du secteur, l’ouverture du marché à la concurrence et aux investissements dans tous les segments de l’infrastructure et l’extension de l’accès grâce à la mise en concession des capacités inutilisées du vaste réseau de fibre optique de l’Etat. En outre, Paolo Zacchia, chargé de programme à la Banque mondiale a indiqué, qu’avec les mesures prises dans le secteur de l’énergie, le gouvernement a sécurisé le dispositif institutionnel de financement du secteur de l’électricité, et a établi une stratégie pour la transition énergétique vers le gaz naturel avec une claire répartition des rôles entre le secteur public et privé.
Concernant l’économie numérique, la Banque mondiale s’est réjouie de l’adoption d’un nouveau Code de télécommunications pour renforcer la qualité de la gouvernance du secteur des Tics, et améliorer la concurrence. De même que la création d’un Conseil national du numérique pour impulser la mise en œuvre des projets de la Stratégie Sénégal numérique 2025, «comme la mise en concession ouverte et transparente de la capacité excédentaire du réseau public de l’Adie».
Adama COULIBALY