«Le Conseil de sécurité n’est pas démocratique. Il est tant que ce Conseil se démocratise. Il faut également que le Conseil de sécurité qui décide d’aller faire la guerre là ou il veut, qu’il soutienne les Etats», a lancé le ministre nigérien de la Justice, Marou Amadou, hier, lors de l’ouverture de la cinquième édition du forum internationale sur la paix et la sécurité.
Il a salué l’appui de la France dans la lutte contre le terrorisme, mais de déplorer que «les autres hésitent». A l’en croire, la paix n’a pas de prix. Le ministre nigérien de la Justice qui présidait le panel sur «Droit, justice et liberté» a déploré que «beaucoup de citoyens sont perdus». Il rappelle aussi que le G5 Sahel a été lancé, mais que beaucoup tardent à venir. Les pays victimes, sont obligés de consacrer 20 à 25 % de leurs ressources budgétaires pour lutter contre le terrorisme. Revenant sur le Conseil de sécurité, M. Amadou met à l’index la «responsabilité du Conseil de sécurité». Selon lui, lorsque la Lybie s’est effondrée, le Mali, le Niger, la Mauritanie se battent dans des problèmes inouïs.
Plus tôt en début de conférence, M. Amadou a laissé entendre que la conférence est un partage d’expérience en matière de paix entre les pays du nord et ceux du sud sur les questions de terrorisme. A l’en croire, «il n’y a pas de réponses miracles, mais une solution par la mutualisation des savoirs». Revenant sur la thématique du panel, «Droit, justice et liberté», Marou Amadou, prévient que «sans garantie des droits humains, nous sommes condamné à l’échec de la paix et de la sécurité».
A en croire, le ministre nigérien, la guerre contre le terrorisme a surpeuplé les prisons. Et que les mesures de restriction sont devenues une atteinte aux droits des populations qui en souffrent. «Mais nous n’avons pas le choix, il faut combattre le terrorisme», déplore-t-il. En cela, il estime que plus du quart du budget est détourné au profit de la lutte contre le terrorisme. Ce qui demande un renforcement du soutien au G5 sahel.
Emile DASYLVA