Ce n’est seulement pas le Front national de résistance qui a décidé de croiser le fer avec le pouvoir.
Les «forces vives de la Nation» sont également entrées dans la danse. Pour une transparence du fichier électoral, la libération des détenus ou otages politiques, l’indépendance de la justice, Abdourahmane Sow et ses camarades de la Commission orientation et stratégie du M23 envisagent de tenir un rassemblement populaire le vendredi 3 août prochain à partir de 15 heures à Khar Yallah devant les locaux du groupe WalFadjri. Telle est l’annonce faite par le coordonnateur dudit mouvement hier au cours d’une conférence de presse dans les locaux de Amnesty international.
«Nous engageons les forces vives de la Nation à continuer le combat démocratique pour la transparence du fichier électoral, la libération des prisonniers politiques et l’indépendance de la justice sénégalaise», a détaillé Abdourahmane Sow. S’agissant d’ailleurs du processus électoral non encore consensuel, la Cos/M23 exige du pouvoir de réunir «les conditions nécessaires à la tenue d’élections régulières et transparentes, de prendre en charge les préoccupations légitimes de l’opposition dans un cadre consensuel avec un arbitrage neutre». Mais aussi et surtout de délivrer ces millions de Sénégalais dans l’attente de leurs cartes d’identité pour des services publics et administratifs.
Sur un tout autre registre, ils ont dénoncé la pénurie d’eau qui sévit dans la capitale. «Nous déplorons le calvaire et la souffrance des populations de Dakar et environs dus à la pénurie drastique du liquide précieux», a souligné le patron de la Cos du M23, qui par la même occasion a dénoncé les politiques du Président Macky Sall «orientées vers des dépenses onéreuses au détriment d’un secteur souverain». Aussi, ils appellent les «forces vives de la Nation» à la mise en œuvre d’un plan d’actions, par la mobilisation citoyenne. S’agissant de la gestion des ressources naturelles, Abdourahmane Sow et ses camarades exigent la mise en place d’un cadre de surveillance qui puisse intégrer les acteurs avisés, la société civile et d’autres acteurs indispensables, pour une meilleure gestion du secteur extractif.
Magib GAYE