Les sept juges du Conseil constitutionnel sont très remontés.
Ils s’insurgent contre ceux qui les accusent de travailler et surtout de comploter pour exclure Karim WADE et Khalifa SALL de la course à la présidentielle de 2019. Dans un communiqué, ils nient avoir participé à des réunions au Palais de la République dont l’objectif est d’invalider les candidatures de ces leaders. « En décembre 2017, un chroniqueur politique a nommément cité le Président du Conseil constitutionnel parmi les participants à une réunion qui se serait tenue au Palais de la République. Cette rencontre aurait eu le dessein de planifier et d’organiser une procédure ayant pour finalité de poursuivre, détenir et condamner M. Khalifa Sall, député et maire de Dakar. Toutes ces prétendues nouvelles ont été publiées sans aucun respect des règles de l’éthique et de la déontologie qui sont censées gouverner le travail des journalistes, dont le recoupement des informations avant leur publication, la nécessaire application de la règle de séparation des faits et des commentaires et l’indispensable observance de la règle relative à la polyphonie des sources. Le Conseil constitutionnel affirme solennellement que ni son Président ni aucun de ses autres membres n’ont pris part ni même n’ont été conviés à aucune des réunions évoquées par les uns et les autres, si tant est qu’elles se soient tenues», lit-on dans un communiqué.
En outre, les sept juges constitutionnels jurent qu’ils s’évertuent, en toutes circonstances, à rendre ses décisions avec toute l’indépendance nécessaire et dans le respect des lois qui les régissent et des règles d’éthique qu’ils se sont librement fixées. Enfin, ils en appellent à l’esprit de responsabilité et à la sagesse de chacun et de tous. En tout cas, la participation ou non de Karim Wade, candidat déclaré du Pds et celle du Maire de Dakar qui a déjà annoncé sa candidature dépendent d’eux. Ils valideront ou invalideront leur candidature le moment venu.
Charles G.DIENE