Abdoulaye Diouf Sarr a profité, hier, de la cérémonie de lancement du processus de réforme des Comités de développement sanitaire (Cds) pour appeler l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas And Gueusseum) à la raison.
Pour le ministre de la Santé et de l’action sociale, les syndicats de son département n’ont plus de raison de se radicaliser.
La crise qui secoue le secteur de la santé avec la grève de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas And gueusseum) est loin de connaître son épilogue. Et pour cause, aujourd’hui et demain, Mballo Dia Thiam et ses camarades déroulent leur huitième plan d’actions pour exiger du gouvernement le respect des accords signés. Moment choisi par le ministre de la Santé et de l’action sociale pour les appeler à la raison. «Tout le monde doit savoir que les questions qui ont été posées par le syndicat de la santé And gueuseeum ont été correctement prises en compte. Il n’y a plus de raison d’une radicalisation parce que le gouvernement a montré suffisamment de bonne volonté pour la résolution de cette crise», lance Abdoulaye Diouf Sarr. Ce dernier présidait, hier, la cérémonie de lancement des Comités de développement sanitaire (Cds). Pour le ministre de la Santé, rien ne bloque les négociations entre le gouvernement et les acteurs de la santé. Parce que, dit-il, si on regarde la plateforme de 2014, sur l’ensemble des questions majeures, celles qui ont des incidences financières, c’est-à-dire Jica, contractuels etc. ont été traitées. D’où sa conviction qu’il n’y a aucun problème à ce niveau.
Relativement à l’Ecole nationale de développement sanitaire et sociale (Endss), avec, en particulier, le système Licence-master-doctorat (Lmd), Abdoulaye Diouf Sarr assure que des instructions écrites ont été données à l’établissement pour tendre vers le régime Lmd. Et, assure-t-il, des dispositions ont été prises avec l’AnaqSup. Parce que le processus de réforme implique d’autres structures de qualité en matière d’enseignement supérieur.
Selon lui, la question qui persiste est celle liée aux indemnités, intégrée dans la plateforme de 2014, mais qui est globale parce que ne concernant pas seulement le secteur de la santé. Il affirme, en effet, qu’elle nécessite une étude dans la fonction publique de manière globale. Donc, elle ne doit pas être considérée comme préjudicielle par le syndicat And gueusseum. «On a suffisamment d’éléments pour dépasser cette crise. Donc s’il n’y a pas autre chose derrière, en termes d’appréciation par rapport au régime indemnitaire, il faut à mon avis dépasser les questions de la plateforme de 2014, pour dire qu’aujourd’hui, on se cristallise par rapport au régime indemnitaire. Et en ce moment-là, ce sera un autre débat», conclut-il.
Samba BARRY